Comment réagir face aux mauvaises notes scolaires de son enfant ?

Mener l’enquête pour comprendre les raisons de ses mauvaises notes

La question des notes à l’école est une véritable préoccupation parentale. Face à un bulletin décevant, il est parfois difficile de garder son calme. Pour autant, rien ne sert de céder à la panique, ni de sortir de ses gonds ou de tirer des conclusions hâtives. Prenez plutôt du recul pour analyser la situation, et penchez-vous sur les causes de ces mauvais résultats.

S’agit-il d’un manque de travail ou d’un problème de concentration ?

Lorsque votre ado obtient des notes scolaires médiocres de façon récurrente, la première étape consiste à déterminer s’il s’agit d’un problème de travail ou de concentration. Votre enfant fait-il bien ses devoirs ? Révise-t-il suffisamment en vue des contrôles ? Fournit-il assez d’efforts pour décrocher la moyenne ?

Si vous constatez une absence d’investissement, creusez pour comprendre la source : 

• Manque d’envie et désintérêt pour l’école,
• Difficultés de compréhension,
• Méthode de travail peu efficace,
• Sentiment d’être dépassé par la charge de travail, 
• Découragement…

Posez-lui des questions ouvertes pour comprendre son point de vue. En outre, montrez à votre enfant que vous le soutenez : intéressez-vous à son travail, proposez-lui votre aide pour l’apprentissage de sa leçon ou la réalisation d’un exercice.

Des évaluations ratées à répétition peuvent également cacher d’autres soucis, notamment si votre enfant s’évertue à vous dire “j’ai de mauvaises notes alors que je travaille”. Plusieurs facteurs sont à considérer tels que le sommeil, la nutrition et les activités parascolaires. 
Par exemple, un manque de repos peut affecter la concentration de manière significative. Envisagez de discuter de l’importance d’une routine saine de sommeil et de la gestion du temps pour aider à résoudre ce problème potentiel.

Par ailleurs, sachez que les troubles d’apprentissage peuvent impacter les résultats scolaires, car ils perturbent l’écriture, la lecture, le calcul ou encore l’attention en cours (dyslexie, dysgraphie, TDAH, etc.).

Quel système de notation des élèves est utilisé dans la classe ?

Comprendre le système de notation mis en place par le personnel enseignant est indispensable pour pouvoir échanger avec votre enfant sur ses résultats scolaires. Certains professeurs ou professeures peuvent avoir des attentes spécifiques en matière de travail, de présentation ou de participation en classe. La réunion parents-profs à la rentrée est l’occasion d’évoquer les objectifs de l’année et les méthodes d’évaluation.

En France, la liberté pédagogique autorise le personnel enseignant à utiliser le système de notation de son choix, selon le niveau :

• Notes chiffrées : score sur 10 ou sur 20, 
• Lettres : A (très satisfaisant), B (satisfaisant), C (moyen), D (insuffisant),
• Degrés d’acquisition d’une compétence : acquise, en cours d’acquisition, non acquise.

Quoi qu’il en soit, “les modalités d’évaluation privilégient une évaluation positive, simple et lisible, qui valorise les progrès, soutient la motivation et encourage les initiatives des élèves”, précise le ministère de l’Éducation nationale.  

Au cours de l’année, n’hésitez pas à solliciter une entrevue avec la ou le professeur pour discuter des mauvais résultats de votre enfant. Vous pourrez ainsi obtenir des informations précieuses sur son comportement en cours, la façon dont il étudie, et les domaines spécifiques où il peut progresser.

Bon à savoir

Le livret scolaire unique (LSU) permet aux parents de suivre les acquis et les progrès de leurs enfants, du CP à la 3e. Les bilans périodiques de l’école élémentaire évaluent les résultats par rapport aux objectifs d’enseignement : non atteints, partiellement atteints, atteints, dépassés. Ce positionnement est obligatoire au 1er degré, comme l’indique l’arrêté du 31 décembre 2015 fixant le contenu du livret scolaire de l’école élémentaire et du collège. Les notes sont autorisées dans le LSU à partir du collège.

Relativiser les mauvais résultats scolaires de son enfant

Lorsque l’on est parent, dédramatiser l’épreuve du bulletin scolaire revêt une grande importance.

Tâchez ainsi de : 

• Rester ouvert, 
• Pointer les efforts et la progression dans les matières moins réussies, 
• Souligner le positif s’il y a de meilleures notes dans certaines disciplines.

De même, préférez le dialogue aux punitions ou aux longues réprimandes. Souvenez-vous que les notes ne définissent pas la valeur de votre enfant en tant qu’individu. Les contre-performances occasionnelles font partie intégrante du processus d’apprentissage.

Ainsi, encouragez votre enfant à voir ces mauvais résultats comme des opportunités d’amélioration et non comme des échecs personnels. Aidez-le à comprendre que tout le monde fait des erreurs, et que la persévérance est la clé du succès. Rappelez-lui que les difficultés sont souvent passagères et les obstacles surmontables. Pourquoi ne pas utiliser des exemples de personnes célèbres que votre enfant apprécie pour illustrer ce point ?

Éviter la comparaison avec les camarades, source de déprime face aux mauvaises notes

L’une des maladresses les plus courantes que les parents commettent est de comparer leur enfant aux élèves qui récoltent de meilleures notes. En quoi est-ce une erreur ? Parce que cela peut créer un sentiment de dévalorisation et d’insécurité chez votre enfant, qui risque de se sentir “nul” ou “pas à la hauteur”. Ce réflexe comparatif peut également générer du stress et davantage de pression sur ses épaules, l’entraînant alors dans un cercle vicieux.

Dès lors, essayez d’éviter les comparaisons directes avec les camarades de classe, le frère, la sœur… Privilégiez plutôt l’évolution des notes au cours de l’année afin de vous concentrer sur ses progrès personnels. Vous pouvez encourager votre enfant à se fixer des objectifs réalistes en se basant sur ses propres capacités et intérêts.

Rester positif et continuer de motiver son enfant en cas de mauvais bulletin

En tant que parent, maintenir une attitude positive face aux mauvaises notes est primordial. Même en cas de résultats catastrophiques, se mettre en colère n’est jamais la bonne solution. Bien sûr, il est naturel de vous sentir démuni, triste ou encore énervé.

Néanmoins, veillez à ne pas communiquer ces émotions à votre enfant. Laissez déferler cette vague en vous avant d’aborder le sujet avec votre fille ou garçon. Gardez en tête que l’implication des parents est d’autant plus capitale pour les enfants en situation d’échec scolaire.

Vous pouvez lui proposer de l’aide supplémentaire, par exemple : 

• Engager un tuteur ou une tutrice pour des cours de soutien scolaire, 
• Créer un environnement de travail propice à la concentration, 
• Mettre en place des récompenses pour les progrès réalisés.

Bref, montrez que vous êtes là pour aider votre enfant à surmonter les obstacles académiques !