Depuis plusieurs années, la France s’investit dans la prévention et la lutte contre le décrochage scolaire. Le pays a d’ailleurs atteint ses objectifs avec un taux d’abandon scolaire qui est passé de 12,6 % en 2010 à 8.2 % en 2019. Le problème reste pourtant bien présent pour de nombreuses familles. Comment faire pour accompagner un enfant décrocheur ? Voici tous nos conseils.
Définition du décrochage scolaire
Le décrochage scolaire se définit comme un processus qui conduit un élève à abandonner son système de formation avant d’avoir obtenu un diplôme (diplôme d’études secondaires, professionnelles ou une qualification). Ce phénomène ne survient pas du jour au lendemain : il est progressif, et les causes sont souvent multiples.

Les signes qui doivent alerter
En tant que parent, vous devez rester vigilant sur certains signes qui traduisent le découragement de votre enfant. Ces signes peuvent être annonciateurs d’un futur décrochage.
L’absentéisme
Les absences répétées d’un élève sont souvent un signe précurseur du décrochage scolaire. En effet, l’absentéisme peut être l’expression d’un désinvestissement vis-à-vis de l’école, mais aussi d’un mal-être plus global. La déscolarisation est souvent le stade ultime de l’absentéisme.
Les résultats scolaires
Les élèves décrocheurs ont généralement des résultats en baisse, et ils se retrouvent en échec scolaire, car ils ne sont plus motivés ni investis dans leurs études. Si les notes de votre enfant ne sont plus aussi constantes, il est préférable de le questionner sur les raisons de ce changement et de vous assurer que ces difficultés ne sont pas liées à une perte de motivation.
Le stress
L’enfant qui décroche petit à petit de l’école se sent stressé à l’idée de se rendre dans son établissement scolaire. Il peut pleurer en partant au collège ou au lycée le matin. De même, vous pouvez voir qu’il est très angoissé.
Les signes physiques
Il arrive également que les enfants somatisent à l’idée d’aller à l’école, comme c’est le cas dans le cadre d’une phobie scolaire. Avant de quitter la maison, certains peuvent avoir des maux de ventre, des nausées, des maux de tête et une sensation de malaise. Tous ces signes disparaissent le week-end et pendant les vacances.
Le changement de comportement
Si la manière de se comporter de votre enfant change, à la maison ou dans son établissement scolaire, il faut que vous soyez vigilant. Votre petit peut s’isoler, se replier sur lui-même et devenir agressif. Il peut finir par se désintéresser complètement de l’école.
Bon à savoir
Le décrochage scolaire est différent de la phobie scolaire. Dans le cas d’une phobie, l’enfant est très angoissé, il refuse de se rendre à l’école, même s’il est intéressé par ses cours. En revanche, l’élève en décrochage scolaire ressent une forte démotivation, mais il est capable d’aller à l’école.
Les principales causes du décrochage scolaire
Les causes du décrochage peuvent être multiples, elles peuvent également s’ajouter les unes aux autres. En voici quelques-unes.
Les fréquentations
Souvent, l’absentéisme d’un élève vient d’un effet de groupe. Les élèves démotivés se reconnaissent entre eux, et ils s’associent pour ne plus aller en cours. Les adolescents, en quête de reconnaissance dans leur groupe d’amis, sont ainsi prêts à sacrifier leur scolarité pour se faire accepter.

Le harcèlement à l'école
Un enfant qui subit du harcèlement scolaire peut ne plus vouloir aller en cours. Face aux différentes moqueries et aux attaques quotidiennes, le jeune devient très anxieux. À bout de souffle, il peut faire une dépression et ne plus aller à l’école. Le décrochage peut donc être une conséquence du harcèlement.
La mauvaise orientation
Les erreurs d’orientation scolaire sont souvent à l’origine d’un décrochage. En effet, une orientation qui ne convient pas à l’élève et va à l’encontre de ses envies entraîne un désintérêt et une démotivation.
Les solutions pour aider son enfant
Si votre enfant est en situation de décrochage scolaire, vous pouvez l’aider pour qu’il retrouve le goût de l’école.
Le soutenir
Un enfant qui ne se sent pas bien à l’école vit une période de sa vie difficile. Il est important que vous soyez dans une démarche de soutien, et que vous ne passiez pas votre temps à avoir un discours moralisateur, car il est déjà en souffrance. Vous pouvez peut-être envisager de le changer de cursus, d’établissement, lui proposer de faire un trimestre à l’étranger ou bien de consulter un psychologue.
Communiquer avec lui
La lutte contre le décrochage scolaire passe par la mise en place d’une bonne communication. C’est une étape essentielle dans l’accompagnement de votre enfant. En effet, il faut réussir à établir un dialogue pour comprendre les raisons du décrochage, mais aussi réfléchir ensemble à un projet scolaire et professionnel, et pourquoi pas, partager vos propres expériences.
Avoir un suivi régulier
Pour aider votre enfant, n’hésitez pas à prendre contact avec les équipes éducatives de son établissement pour qu’elles deviennent vos partenaires dans cette lutte. Essayez d’instaurer un suivi régulier entre l’école et la famille. Par exemple, les temps d’échanges peuvent avoir lieu tous les quinze jours. Durant ces réunions, les professeurs vous tiendront informé du comportement de votre enfant, de ses éventuelles absences, de ses évaluations, de ses progrès, etc.
Les alternatives
Il existe plusieurs moyens qui peuvent constituer de très bon compromis si votre enfant se retrouve en situation de décrochage scolaire et ne veut plus suivre un parcours classique.
Ma seconde chance
Pour apporter un soutien aux élèves en difficulté, l’Onisep a mis en place un service en ligne Ma seconde chance. Le site Internet délivre des informations sur les poursuites d’études ou les retours en formation possibles selon votre région. Vous pourrez également voir des vidéos avec des témoignages de jeunes qui ont raccroché, accéder à une plateforme de tchat et à un numéro vert.
Écoles de la deuxième chance
Les écoles de la 2e chance (E2C) accueillent des jeunes de l’âge de 16 à 25 ans sans emploi ni qualification professionnelle qui ont quitté le système scolaire depuis 1 an minimum.
L’objectif est de proposer une formation rémunérée dont la durée est variable. Le jeune participe à l'élaboration de son projet de formation, il a accès à une remise à niveau dans des matières de base (mathématiques, français, informatique) et à des stages en entreprise. Le suivi et l’accompagnement continuent jusqu'à 1 an après la sortie de l’école.
L’Epide
L’Établissement pour l’insertion dans l’emploi (Epide) aide les jeunes de 18 à 25 ans qui ont des difficultés à trouver une formation ou un emploi. Ceux qui ont au maximum un CAP ou un BEP sont prioritaires, mais l’Epide accepte aussi ceux qui ont abandonné l’école.
Pendant 8 mois, les jeunes vont à l’internat, ils sont accompagnés par un référent qui les aide dans la mise en place de leur projet professionnel. Il y a également la possibilité de se préparer au permis de conduire et de participer à des actions de solidarité.
Protégez votre enfant où qu’il soit
Que votre enfant rencontre des difficultés à l’école ou ailleurs, assurer son bien-être est votre priorité. Alors, pour le protéger de tous les aléas de la vie, Carrefour Assurance vous propose une assurance scolaire et extrascolaire adaptée à votre budget et à vos besoins. Responsabilité civile, lunettes cassées, interruption de scolarité liée à une hospitalisation… Gardez l’esprit tranquille en toutes circonstances.