Véritable problème de société encore méconnu, la violence à l’école est un phénomène qui touche environ 700 000 enfants en France, et qui peut avoir des conséquences graves sur leur bien-être, voire sur leur développement. Quand on est parent, difficile d’identifier cette situation et d’y faire face. Voici tous nos conseils pour comprendre le harcèlement, et savoir quoi faire en cas de violences scolaires.
Qu’est-ce que la violence scolaire ?
La violence en milieu scolaire se définit par des actes malveillants perpétrés par certains élèves sur d’autres élèves ou sur les professeurs, en classe ou durant les récréations. Elle peut se déplacer en dehors de l’école, après les heures de cours. Cette violence peut être physique ou psychologique. Lorsque les attaques verbales ou physiques sont récurrentes, on parle de harcèlement scolaire.
Selon une étude de l’UNICEF datant de 2018, les violences à l’école touchent près de 700 000 élèves en France, du primaire au lycée. Répandue chez des élèves de tous âges et de toutes classes sociales, la violence scolaire a de lourdes conséquences sur la vie des enfants ou des adolescents : une baisse des résultats scolaires, des troubles psychologiques, ou des désordres alimentaires. Il est donc très important de savoir l’identifier et de l’arrêter le plus tôt possible.
Les causes de la violence scolaire sont multiples. Néanmoins, les enfants stressés ou dépressifs, évoluant dans un climat de tension, sont plus susceptibles d’être violents envers leurs camarades, car ils n’arrivent pas à extérioriser leur souffrance. De même, s’il n’existe pas de “victime type”, les enfants plus isolés et fragiles, ou simplement différents (de par leurs origines, leur niveau de vie ou leurs goûts) ont plus de chance d’être exclus.
Sous quelles formes se manifeste-t-elle ?
Les situations de violence en milieu scolaire sont très différentes d’un établissement à l’autre. Cependant, il existe certains comportements récurrents qu’il est possible d’identifier.
Les différents types de violences scolaires
Souvent, les violences scolaires sont difficiles à identifier, car beaucoup de parents ou d’enseignants les confondent avec les chamailleries habituelles des enfants. Pourtant, la violence se manifeste sous différentes formes concrètes :
- le harcèlement moral : il s’agit d’attaques verbales répétées et quotidiennes. Les insultes, les moqueries, les surnoms péjoratifs, les critiques sur le physique ou la personnalité peuvent être considérés comme du harcèlement moral.
- le harcèlement en ligne : lorsque les attaques verbales se transforment en insultes et humiliations régulières sur les réseaux sociaux, on parle de cyberharcèlement. De même, la diffusion de photos privées sans le consentement de la victime, les photos-montages ou la propagation d’informations personnelles sont considérés comme du harcèlement en ligne. Difficile à comprendre par les parents, le cyberharcèlement est de plus en plus répandu.
- le harcèlement physique : il se manifeste par des agressions, des coups ou des bousculades régulières. Certains enfants peuvent également inciter fréquemment leur camarade à se bagarrer. Ils peuvent empêcher d’autres élèves de se nourrir lors du déjeuner, ou dégrader leurs vêtements et fournitures scolaires.
- le harcèlement d’appropriation : plus communément appelé racket, cette forme de violence se définit par le vol répété d’argent ou de biens personnels, ainsi que du chantage.
- le harcèlement sexuel : il advient lorsque des élèves embrassent, touchent de force ou déshabillent d’autres élèves, sans leur consentement.
Les différents types de comportements violents
Lorsqu’on tente d’identifier des violences scolaires, il est important de faire une distinction dans le comportement des élèves, pour évaluer la gravité du problème, et comprendre comment le mécanisme de harcèlement se met en place.
- Certains élèves ont un comportement passif, c’est-à-dire qu’ils ne participent pas directement aux violences, mais préfèrent les ignorer ou ne pas s’interposer, de peur de se retrouver dans la situation de l’enfant harcelé.
- D’autres ont un comportement actif, en participant aux violences et en les encourageant.
Bon à savoir
En France, les adolescents de plus de 13 ans coupables de violences scolaires risquent une peine de 6 mois de prison et 7 500 € d’amende. En cas de harcèlement perpétré par un enfant de moins de 13 ans, les sanctions sont appliquées au cas par cas.
Comment parler de la violence scolaire aux enfants ?
Si la violence scolaire est très éprouvante pour les enfants et les adolescents, elle n’est pas une fatalité, et il est possible de sortir de ce schéma destructeur. Voici quelques conseils pour prévenir les violences et les identifier.
Développez une relation de confiance avec votre enfant
Souvent, les enfants n’osent pas s’exprimer lorsqu’ils assistent à des violences ou qu’ils les subissent, par peur des représailles, ou par angoisse. Le soir, en famille, posez-lui des questions sur sa journée, sans le forcer ni le stresser. Prenez des nouvelles de ses amis, et restez vigilants : si votre enfant mange moins, qu’il montre des signes de dépression ou qu’il est très solitaire, il est peut-être victime de violences. Ne paniquez pas : il existe de nombreux moyens d’agir contre le harcèlement scolaire. Gardez à l’esprit que, malgré toute votre attention, certains enfants ne parlent pas. N’hésitez pas à prendre régulièrement contact avec les éducateurs et les professeurs, pour vous assurer que tout va bien.
Apprenez à votre enfant à identifier les situations à risque
Le meilleur moyen d’empêcher les violences scolaires ou d’agir contre le cyberharcèlement passe par l’éducation et la pédagogie. Expliquer aux enfants quels comportements sont dangereux et ceux qu’il faut immédiatement signaler vont les aider à se défendre ou à défendre les autres. Si votre enfant est un spectateur passif de violences, n’hésitez pas à faire appel à son intelligence émotionnelle : sans se mettre en danger, il est parfois important de défendre un camarade victime de moqueries. L'Association Enfant Animal Nature (EAN) par exemple propose des outils de prévention contre les violences scolaires qui permettent aux enfants de développer leur empathie envers les animaux afin de la renforcer ensuite envers les humains.
Bon à savoir Le ministère de l’Éducation nationale a mis en place une journée dédiée à la prévention des violences scolaires. Vous pouvez profiter de cette journée pour organiser un débat familial, et apprendre à votre enfant à identifier les risques. |
Familiarisez-le avec les risques du numérique
Éduquer votre enfant contre les dangers du numérique dès son plus jeune âge permet de prévenir efficacement les violences : ne pas diffuser de photos ou d’informations, filtrer sa liste d’amis et s’abonner à des comptes de confiance minimise les risques de harcèlement ou d’humiliation sur Internet. Sans l’espionner, favoriser une discussion saine autour de ses amis en ligne vous aide à garder le contrôle !
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