Envoyer son enfant au coin fait partie des punitions les plus utilisées par les parents. Pour autant, cette méthode est loin de faire l’unanimité. Inutile pour certains, et même maltraitante pour d’autres, cette punition est de plus en plus critiquée, notamment avec l’essor de l’éducation positive ces dernières années. Quelles sont ses conséquences ? Quelle méthode utiliser pour aider son enfant à se calmer ? Découvrez nos conseils pour mieux vivre au quotidien avec votre enfant.
Pourquoi est-il déconseillé d’envoyer son enfant au coin ?
Développement d’un sentiment de rejet
Le fait d’isoler un enfant pour le punir peut provoquer chez lui un sentiment de rejet. Or, comme le montrent les travaux sur l’attachement et l’étude des liens parent-enfant, les petits vivent difficilement le fait d’être éloignés de ceux qui s’occupent d’eux au quotidien. Isoler un enfant lorsqu’il a du mal à contrôler ses émotions a pour conséquence de le faire souffrir seul. Un enfant mis au coin ne se sent pas bien.
Impact négatif sur l’estime de soi
Pour un enfant, une punition sous forme d’isolement et de mise à l’écart détériore l’estime de soi. Plutôt que de se calmer, l’enfant mis au coin finit par penser qu’il est méchant, et qu’il mérite sa punition. Or, on sait qu’une mauvaise estime de soi peut avoir des répercussions négatives. Sur le long terme, cela pourrait faire émerger des troubles du comportement et des formes d’agressivité.
Enfouissement des émotions
Un enfant mis à l’écart a tendance à enfouir ses émotions plutôt qu’à expliquer ce qu’il ressent. Résultat : ses émotions vont s’accumuler, avec le risque d’exploser à un moment. Ces sentiments retenus pourraient même provoquer des formes d’anxiété, voire des problèmes physiques (mal de dos, maladies…).
Développement du stress
Un enfant mis au coin – et donc privé de l’affection et de l’attention de ses parents pendant un temps donné – ressent une forme de violence. Il développe du stress qui peut affecter ses neurones si cette anxiété se forme en grande quantité et de manière régulière. L’apprentissage peut alors devenir difficile.
L’éducation bienveillante : de quoi s’agit-il ?
On parle aussi de “parentalité positive” pour qualifier cette méthode éducative alternative qui proscrit la violence éducative sous toutes ses formes, et donc le coin. Ses maîtres mots ? La fermeté dans la bienveillance, grâce au respect, à l’empathie et à l’écoute des besoins de l’enfant.
Que proposer pour remplacer le coin ?
La pratique du “coin doux” ou “time out”
Comment aider un enfant énervé ou turbulent à retrouver son calme, sans provoquer chez lui une détresse encore plus grande ? La pratique du “coin doux”, utilisée par nos voisins anglo-saxons, se répand peu à peu.
En quoi consiste ce “time out” ? Il s’agit de mettre en place un coin calme et agréable pour permettre à l’enfant de s’apaiser. Plus question d’isoler l’enfant seul sur une chaise ou de le mettre délibérément en retrait ! À la place, le coin doux doit l’amener à réfléchir, calmement. L’enfant peut d’ailleurs choisir d’y aller de sa propre initiative.
Pourquoi cette règle fonctionne-t-elle ? Parce que l’enfant ne vit plus son isolement comme une punition, mais comme une bulle propice à l’apaisement et à la réflexion. Minute après minute, l’enfant se sent mieux et peut de nouveau rejoindre l’adulte ou la famille, une fois calmé. En grandissant, l’enfant comprendra mieux ses émotions et apprendra à les gérer.
Grandir bien assuré La vie de nos tout-petits n’est pas de tout repos : cascades, chutes, sauts… un petit accident est vite arrivé. Pour vous occuper sereinement de l’éducation de votre enfant, pensez à souscrire une assurance scolaire et extrascolaire. Votre enfant sera ainsi couvert à l’école et en dehors. |