Avoir un enfant agressif, voire violent, cela peut arriver à n’importe quel parent… Et ce n’est pas toujours évident à gérer. Il est facile de se sentir démuni, seul ou même coupable. Entre lui raconter des histoires, lui apprendre à s’exprimer et à se contrôler... voici quelques techniques et conseils pour bien réagir face à ce comportement, et savoir quand s’inquiéter.
Comprendre d’où vient la crise
Pour un enfant soudainement agressif, violent verbalement ou physiquement, on parle de crise. Il est primordial de bien comprendre la cause de ces crises pour les prévenir. Plusieurs facteurs peuvent être évoqués :
Une situation transitoire dans laquelle il n’est pas à l’aise (un récent divorce, un nouveau petit frère…).
- La fatigue : le sommeil chez l’enfant est très important.
- Il est sur-stimulé : il est oppressé, il a besoin d’espace, de temps pour lui.
- La température : une forte chaleur excite les petits, et peut déclencher une crise.
- Le manque de confiance en lui qui peut créer une frustration.
- La relation conflictuelle avec ses frères et sœurs.
- Des problèmes d’apprentissage ou des troubles de l’attention peuvent également créer du stress et de la colère.
Bon à savoir
Lors d’une crise, il est important de la rationaliser : s’interroger sur ce qui a pu la déclencher. Par exemple, si votre enfant entre en crise dès lors qu’il doit prêter un jouet, il faudra se poser la question : est-il jaloux ? A-t-il peur que son petit frère lui prenne sa place en plus de ses affaires ?
Quel comportement adopter face à la violence de son enfant ?
Gérer ses propres sentiments
Pour les parents, gérer ses propres émotions représente aussi un défi face à l’agressivité d’un enfant. Se mettre en colère à son tour est une mauvaise idée, il faut rester calme, même si cela peut être difficile. Pour cela, une petite astuce peut aider : dès que vous sentez la colère monter, efforcez-vous de compter lentement jusqu’à 20 dans votre tête en vous concentrant uniquement sur les chiffres. Respirez lentement et profondément.
Fixer des règles
Soyez intransigeant sur les règles : fixez un cadre, et n’en sortez pas. “Tu dois te brosser les dents” ; “Tu ne dois pas frapper les autres, jamais, sous aucun prétexte”, etc. Il faut expliquer que les règles sont là pour que tout le monde puisse vivre en bonne entente. Une fois le cadre posé, les choses sont claires : il sait quand il déroge à la règle. L’exemple est important : vous devez suivre également des règles, et ne pas vous emporter.
Gérer autrement la colère
Apprendre à votre enfant à exprimer différemment sa colère peut aussi être la porte d’entrée à un changement de comportement. Une activité sportive ou artistique est un bon moyen de détourner son agressivité : le sport épuise le corps en le défoulant, et inculque des règles de respect et de maîtrise de soi. Une activité artistique permet de s’exprimer différemment, d’éveiller sa sensibilité et de se tourner vers les autres.
L’astuce en +
Apprenez à votre petit à s’exprimer. Savoir parler n’est pas synonyme de savoir transmettre ses émotions et ses pensées. Pour cela, des jeux de rôle peuvent être intéressants à mettre en place : “Et toi, comment tu réagirais à sa place ?” “Que devrait-il faire pour se calmer ?”, etc. Lui raconter des histoires mettant en scène des héros avec les mêmes problématiques peut être un bon moyen de verbaliser ses émotions (la série Max et Lili est très bien pour cela). De la même manière, les contes pour enfants ont beaucoup de bienfaits.
Agir selon l’endroit de la crise
Devoir gérer une crise de colère en pleine rue sous les yeux mi-gênés mi-réprobateurs des passants demande une maîtrise de soi à toute épreuve… De même, si les courses en supermarché deviennent une véritable source d’angoisse, tant vous craignez le comportement aléatoire de votre petit, il est temps de mettre en place des plans d’action. Savoir exactement comment vous allez réagir peut vous apaiser pour bien gérer la crise.
Voici quelques méthodes :
- la diversion. Si vous êtes dans un magasin et que votre enfant hurle pour des bonbons, restez ferme, mais proposez-lui tout de suite une autre activité : “Pas de bonbons aujourd’hui, mais c’est toi qui vas choisir les fruits et le fromage qu’on va manger ce soir.”
- la punition à retardement. Il ne se calme pas et hurle en public, vous êtes démuni pour le punir, car vous êtes en pleine rue : prévenez-le que, ce soir, il ne pourra pas avoir son moment de télévision ou de tablette. Surtout, une fois la punition annoncée, réalisez-la, sinon il ne vous pensera capable que de menaces.
- établir un rapport entre vous et lui. Racontez-lui une histoire liée à votre enfance. “Tu sais, moi une fois je voulais absolument des cerises, alors j’ai fait une grosse bêtise…”. Mettez-vous en scène dans un récit (réel ou inventé) de votre enfance. Cela captera son attention, et lui apprendra que tout le monde passe par là.
- Le rendre fier. La frustration maîtrisée et le respect des règles ne doivent pas seulement être des limites rébarbatives, il faut aussi que ce soit une sorte d’idéal à atteindre, comme avoir de bonnes notes à l’école par exemple. Il ne s’agit pas de le récompenser dès lors qu’il a un comportement normal, mais de lui faire prendre conscience qu’il peut être fier d’être sage, parce que ce n’est pas toujours facile.
Quand s’inquiéter face à un comportement agressif ?
Jusqu’à trois ans, on considère qu’il est normal pour les enfants d’avoir des comportements agressifs, pouvant aller jusqu’à être violents envers eux-mêmes ou les autres. C’est leur manière de s’exprimer en cas de désaccord, frustration, incompréhension, en cette période où ils ne parlent pas encore. Cela dit, une trop grande agressivité peut cacher de véritables problèmes (même lorsqu’ils sont tout petits) liés à des troubles du comportement. Dans certains cas, il est conseillé de consulter un spécialiste (psychologue ou pédiatre) pour aider votre enfant :
- des troubles du sommeil
- un comportement destructeur (se faire du mal à soi-même de manière consciente)
- des changements d’humeur quotidiens et fréquents
- des réactions trop disproportionnées : la crise peut durer des heures, un rien la déclenche.
- une violence physique extrême que vous ne pouvez pas maîtriser
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