Ordinateur, smartphone, tablette… Nous passons tous beaucoup de temps sur les écrans. Gare au risque de cyberdépendance : l’utilisation pathologique d’Internet peut engendrer des conséquences négatives, aussi bien sur la santé que sur la vie sociale. Mais alors, en quoi consiste cette maladie ? Quels sont les symptômes et les dangers associés ? Quelles solutions existent pour soigner ce comportement ? Zoom sur un phénomène des temps modernes : la cyberaddiction.
Cyberaddiction ou cyberdépendance : de quoi est-il question ?
La cyberaddiction est une forme de dépendance liée à une utilisation compulsive et persistante des technologies multimédias, des moyens de communication offerts par Internet, des jeux vidéo en ligne ou du Web en général.
Il existe plusieurs termes pour faire référence à la cyberaddiction : cyberdépendance, usage problématique d’Internet (UPI), trouble de dépendance à Internet (TDI) ou encore dépendance à Internet.
Le saviez-vous ? Depuis 2018, la cyberaddiction est reconnue comme maladie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sous le terme de “trouble du jeu vidéo”, au même titre que la dépendance à la drogue ou à l’alcool. |
Quels sont les différents types de cyberdépendance ?
L’addiction au monde virtuel peut prendre plusieurs formes :
- La cyberdépendance relationnelle : il s’agit d’une dépendance aux cyberrelations, soit les échanges sur les réseaux sociaux, par e-mail ou sur les sites de rencontre.
- Le cyberamassage ou cyberhoarding : ce comportement addictif consiste à consacrer une part importante de son temps à la recherche d’informations sur le Net.
- Le cybersexe : une addiction à la cyberpornographie et aux activités sexuelles en ligne.
- Le cyberjeu : la personne présente une addiction aux jeux vidéo.
- La dépendance aux activités de transactions en ligne : cela peut concerner les achats pathologiques comme les paris en ligne, les enchères, les opérations boursières, etc.
Comment reconnaître les symptômes de la cyberaddiction ?
Internet est devenu un outil incontournable dans nos vies et il est de plus en plus difficile de s’en passer. Cet accès facile au Web, qu’il soit sur ordinateur, smartphone ou tablette, expose au risque de cyberaddiction.
Certains symptômes peuvent alerter sur une possible dépendance. En avoir connaissance peut permettre de réagir rapidement et de résoudre le problème au plus tôt.
Les manifestations comportementales de la cyberaddiction
Une personne cyberdépendante dont la vie s’articule autour d’Internet ressent un état de manque s’il ne peut pas accéder à une connexion et surfer comme il l’entend. Cela se ressent dans son comportement avec des signes plus ou moins éloquents :
- le besoin d’un temps d’écran toujours plus important,
- une perte de contrôle vis-à-vis du jeu vidéo,
- une obsession permanente et des centres d’intérêt uniquement tournés vers le virtuel,
- le recours au mensonge ou l’utilisation en cachette pour se connecter au réseau,
- des accès de colère ou d’irritation face aux interdictions ou aux restrictions imposées,
- une sensation de vide ou d’ennui profond lors des périodes hors connexion,
- un repli sur soi et une tendance à l’isolement social,
- des dépenses financières irraisonnées en ligne.
Cyberaddiction : les manifestations physiologiques
L’usage excessif des écrans s’accompagne de signes cliniques physiques pouvant cacher une cyberaddiction :
- Mauvais sommeil ou insomnie,
- Maux de tête ou migraines,
- Yeux secs et fatigués,
- Nuque et dos douloureux,
- Syndrome du canal carpien,
- Alimentation perturbée et irrégulière,
- Difficultés de concentration,
- Négligence de l’hygiène de vie,
- Angoisse ou anxiété.
Quelles sont les conséquences de la cyberaddiction ?
Dans le cas d’une pratique compulsive d’Internet, il est possible de perdre toute notion du monde réel pour se consacrer exclusivement au virtuel. Cette dépendance s’accompagne d’un lot de conséquences négatives sur la santé, sur la scolarité, et sur les relations sociales.
les impacts de la cyberdépendance sur la santé
Passer de longues heures assis derrière un écran d’ordinateur ou la tête penchée sur son smartphone peut contribuer à détériorer la santé physique.
Parmi les risques, on compte l’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS) plus ou moins importants et source d’inconfort quotidien, les perturbations du sommeil, les problèmes oculaires et l’épuisement.
Au-delà des pathologies physiques, la santé mentale est, elle aussi, impactée. Sentiment de détresse, anxiété, manque de confiance en soi, gestion difficile des émotions, voire dépression, sont autant de répercussions liées à la cyberaddiction. Le cyberdépendant peut aller jusqu’à confondre le virtuel et la réalité avec une augmentation du risque de dépersonnalisation.
Les impacts de la cyberaddiction sur la vie sociale
La dépendance à Internet a également une incidence sur les relations sociales. Le cyberaddict a tendance à se replier sur lui-même en délaissant ses amis et sa famille au profit de ses échanges virtuels. Un phénomène qui conduit à l’isolement social, affectif et, souvent, l’échec scolaire chez les plus jeunes.
Quelles solutions pour soigner cette maladie ?
La cyberaddiction n’est pas à prendre à la légère, du fait de tous les impacts énoncés qu’elle peut avoir. Comment y faire face ? Si vous ou quelqu’un de votre entourage présente des symptômes, il faut envisager une consultation avec un thérapeute. Avec une prise en charge efficace, la cyberdépendance est rapidement remédiable.
Prévenir la cyberaddiction chez les adolescents
De nos jours, les adolescents passent beaucoup de temps devant les écrans. Pour éviter une addiction aux jeux vidéo, il est essentiel de limiter le temps de jeu en ligne avec des règles claires. Favorisez le dialogue avec votre enfant et proposez-lui d’autres activités pour prévenir un usage pathologique des jeux vidéo et du Net.
L’idée est de trouver un équilibre entre confiance et contrôle, tout en restant vigilant sur le temps passé devant l’écran. Dans tous les cas, gardez à l’esprit que la communication et l’échange sont la clé.
Bon à savoir En moyenne, 10 % des adolescents de 17 ans interrogés dans le cadre d’une étude Escapad déclarent passer plus de 10 heures par jour sur Internet. Parmi ceux qui jouent aux jeux vidéo, 23 % affirment avoir rencontré des problèmes avec leurs parents à cause de cette pratique. Dans 26 % des cas, cela a engendré des ennuis à l’école ou au travail. |
Protégez votre adolescent en toutes circonstances
Qu’il soit en train de surfer sur le Web, jouer aux jeux vidéo ou pratiquer une activité en extérieur, il est difficile d’avoir toujours un œil sur son ado. Pensez à souscrire à une assurance scolaire et extrascolaire pour protéger votre enfant à chaque instant et où qu’il soit.