Pour lutter contre le harcèlement scolaire, il existe une technique appelée “méthode Pikas” ou “méthode de préoccupation partagée”. Son principe est simple et efficace : il s’agit de réaliser des entretiens avec les élèves en suivant plusieurs étapes. Vous voulez en savoir plus sur cette technique ? Faisons le point.
Qu’est-ce que la méthode Pikas exactement ?
C’est Anatol Pikas, professeur de psychologie suédois, qui a créé, dans les années 1970, une méthode appelée “méthode de la préoccupation partagée”. Objectif : faire face au harcèlement scolaire. Elle consiste à réaliser une série d’entretiens individuels avec les élèves qui ont pris part à des pratiques d’intimidation et avec les victimes.
L’adulte médiateur cherche à partager une préoccupation pour la victime et susciter de l’empathie vis-à-vis d’elle, sans faire de reproches à ses harceleurs. Il amène chacun à imaginer des propositions pour que le harcèlement et les comportements violents prennent fin. Les harceleurs, tout comme les victimes participent à cette réflexion.
Dans quelles situations et dans quel cadre est-elle utilisée ?
La méthode Pikas est utilisée pour agir face à des situations de harcèlement et de violence scolaire. Le but est d’accompagner les victimes et les harceleurs pour trouver des solutions concrètes. Elle s’adapte aux situations qu’un enfant peut subir telles que des conflits, des moqueries, des menaces, des mises à l’écart, etc.
Bon à savoir
L’APHEE (Association pour la prévention des phénomènes de harcèlement entre élèves) est la seule association à organiser en France des formations pour la méthode Pikas pour les professionnels de l’enseignement.
Quelles sont les différentes étapes de la méthode Pikas ?
La première étape de la méthode Pikas consiste à rencontrer individuellement les intimidateurs, pour établir un lien de confiance sans être accusateur. Chacun est invité à prendre conscience de l’événement, et à chercher des solutions. La seconde étape du processus consiste à rencontrer la victime pour l’informer que les intimidateurs sont prêts à coopérer.
Lors de la troisième étape, une rencontre avec le groupe des harceleurs est organisée. La victime est invitée pour une rencontre finale lors de la quatrième étape. Ici, l’intervenant joue le rôle de médiateur. L’objectif est d’arriver à une entente et à une coexistence pacifique. Elle doit être officialisée symboliquement par un geste ou un engagement verbal ou écrit.
Enfin, dans la cinquième étape, un suivi de l’équipe est réalisé avec le groupe, pour féliciter les élèves, ou continuer à travailler si certains problèmes persistent.
L’astuce en plus Redoublez d’attention pour votre enfant, et soyez certain qu’il est toujours protégé en cas d’accident, aussi bien à l’école qu’à l’extérieur, en souscrivant à une assurance scolaire et extrascolaire. |
Que se passe-t-il si la méthode ne fonctionne pas ?
Si la méthode échoue, car l’intimidateur refuse de coopérer, ou parce qu’il nie sa responsabilité, il faudra lui faire comprendre que la situation n’est pas réglée, et qu’il y aura des conséquences. La direction du collège ou de l’établissement pourra prendre une décision disciplinaire. Il est également important de vérifier que la victime n’est pas provocante et, si c’est le cas, de travailler sur son comportement.