Bien que cela soit le cas après un accident ou après une maladie, avec l’âge, la perte de mobilité et le manque de réactivité sont monnaie courante. Cela requiert parfois un aménagement spécifique de votre habitation, mais aussi de votre conduite. Comment faire pour adapter votre conduite à vos changements physiques ? Carrefour Assurance vous donne quelques pistes.
Faire le point sur sa santé générale pour bien conduire
Avec le temps, les performances physiques et psychiques s’altèrent. Il en va de même pour la préhension des sens et des réflexes. En prenant le volant, les conducteurs concernés remarquent qu’ils réagissent moins rapidement et qu’ils sont parfois gênés par la pluie. La conduite de nuit devient aussi plus complexe. Cela se vérifie également sur la durée des trajets. Les raideurs dans le dos, les bras et la nuque sont fréquentes.
Bon à savoir
les séniors ne causent pas plus d’accidents que les autres conducteurs sur la route. Cependant, plus fragiles, les dégâts corporels subis sont plus conséquents.
Selon l’association prévention routière, certains créneaux horaires sont à éviter pour les personnes dont l’état de santé général n’est pas optimal au volant. Il s’agit des heures nocturnes, principalement entre 2 et 5 h du matin, puis, en journée, après les repas, soit entre 13 et 15 h. Afin de ne pas prendre de risque, il est fortement recommandé de faire contrôler votre santé générale et d’adapter votre conduite en fonction de vos problèmes.
J’ai une déficience visuelle
L’âge entraîne inévitablement des problèmes de vue qui peuvent vite être préjudiciables au volant. Myopie, astigmatisme ou presbytie, jeune ou moins jeune, selon la pathologie, l’appréciation des distances devient beaucoup plus floue. D’autre part, l’acuité visuelle est moins précise de nuit, avec une sensibilité plus importante aux éblouissements des feux des véhicules.
Pour rappel, selon le Code de la route, les conducteurs doivent avoir une vue de 5/10e minimum pour l’ensemble des deux yeux. En revanche, si l’un des yeux a 1/10e, l’autre doit avoir au minimum 5/10e. De même, le champ visuel horizontal des yeux doit être de 120°.
Bon à savoir si lors d’un contrôle, le conducteur ne porte pas ses lunettes, il peut écoper d’une amende s’élevant à 135 euros, ainsi qu’un retrait de 3 points. Dans le cas où le conducteur déficient porte des lunettes de soleil, celles-ci doivent être adaptées à sa vue. Enfin, pour les conducteurs portant des lentilles, ceux-ci doivent obligatoirement en avoir une seconde paire dans le véhicule au cas où ils en perdraient une. Sinon, ils s’exposent aux mêmes sanctions que celles citées précédemment. |
Adapter sa conduite lorsqu’il y a une déficience visuelle
Dès lors qu’une pathologie visuelle est connue, il est important de faire contrôler sa vue au moins une fois par an. Au volant, vous devez porter les corrections nécessaires afin d’éviter tout incident. Si vous conduisez de nuit, adaptez votre temps de repos et pensez à faire des pauses plus fréquentes pour soulager vos yeux. D’autre part, si les feux des véhicules sont trop éblouissants, notamment en cas de pluie, ne prenez pas le volant. Vous pouvez aussi en parler avec votre ophtalmologiste afin de trouver des solutions.
Enfin, un pare-brise propre, des essuie-glaces neufs, ainsi que des feux bien réglés sont essentiels pour optimiser votre vue au volant.
J’ai des problèmes d’ouïe
Tout comme pour les yeux, les problèmes auditifs peuvent survenir à tout âge, même si cette pathologie touche plus largement les séniors. En voiture, l’ouïe permet d’être alerte aux sons de la rue et des autres utilisateurs (klaxons, véhicules de secours ou des forces de l’ordre, motos, pannes dans le véhicule, etc.).
Il est important de faire tester son audition chez des spécialistes et de vous faire appareiller le cas échéant. Même si le Code de la route ne prévoit pas de restrictions sur ce point, il existe néanmoins une limite admise qui correspond à la perception du chuchotement d’une voix à 1 m de distance ou d’une voix claire à 5 m dans un environnement silencieux.
Adapter sa conduite lorsqu’il y a une déficience auditive
Dans certains cas, des appareils permettent de rattraper la perte auditive. Il est donc important d’y penser, surtout si vous souffrez aussi d’une déficience visuelle. Selon votre pathologie, évitez de sortir lorsqu’il y a beaucoup de bruit dans les rues (heures de pointe par exemple), afin de mieux vous concentrer dans votre conduite.
Bon à savoir selon certaines conditions, une déficience visuelle couplée à une déficience auditive vous permet d’obtenir un remboursement plus important de vos appareils auditifs par la Sécurité sociale. |
Je prends des médicaments
Comme vous le savez sûrement, certains traitements médicamenteux ne sont pas compatibles avec la conduite. En effet, quelques-uns sont responsables de somnolence et donc, de perte de vigilance. D’autres influent directement sur la vision ou encore sur la coordination des mouvements.
Adapter sa conduite en prenant des médicaments
Des pictogrammes sont désormais visibles sur les boîtes de médicaments, indiquant le risque encouru au volant en cas d’administration.
- Jaune (niveau 1) : vous pouvez conduire en restant prudent et en lisant la notice ;
- orange (niveau 2) : vous ne pouvez pas conduire sans l’aval d’un médecin ;
- rouge (niveau 3) : la conduite est dangereuse et vous devez avoir l’aval d’un médecin pour reprendre le volant.
Quoi qu’il en soit, vous devez toujours respecter ces informations afin de ne prendre aucun risque sur la route.
Bon à savoir
si vous êtes à l’origine d’un accident, même avec une assurance auto tous risques, votre assureur peut ne pas vous indemniser si l’incident a été causé par une négligence de votre état de santé (oubli de porter vos lunettes, conduite sous médicaments, oubli de vos appareils auditifs, etc.).
Adapter son véhicule à ses changements physiques
Votre position en conduisant est importante pour votre confort et pour réduire les douleurs potentielles. Les bras doivent être légèrement fléchis, le dossier doit être quasiment à la verticale, le conducteur doit avoir le dos droit et les jambes presque tendues.
D’autre part, les véhicules actuels sont équipés de certains dispositifs permettant d’améliorer la conduite en cas de changements physiques.
Les outils d’aide à la conduite
Plusieurs outils peuvent faciliter votre conduite. C’est notamment le cas du GPS qui calcule votre itinéraire, vous permet d’éviter les embouteillages, vous informe des dangers, etc. Qu’il soit intégré au véhicule, ou sur votre smartphone, le GPS est aussi très intéressant pour vous guider lorsque vous ne connaissez pas les environs.
L’aide au stationnement est également un outil incontournable pour limiter vos gestes lorsque vous vous garez. Après le signal qui vous indique un obstacle, certains véhicules sont équipés de caméras pour aider vos manœuvres ou encore de capteurs extérieurs qui vous aident au stationnement de façon presque automatique.
Enfin, la détection d’obstacles à l’avant, sur les côtés ainsi qu’à l’arrière est un outil très précieux pour vous aider et vous rassurer. Si vous vous rapprochez dangereusement d’un autre véhicule, d’un obstacle ou même d’un piéton, le véhicule émet une alarme qui vous permet de réagir en conséquence. Les plus perfectionnés peuvent même freiner d’urgence afin d’éviter un accident ou réduire la violence d’une collision. C’est également le cas du dispositif d’alerte de franchissement involontaire de ligne qui vous rappelle à l’ordre si vous somnolez ou perdez en vigilance.
Le limiteur de vitesse est aussi un très bon accessoire pour éviter de dépasser les limitations sur la route. Ainsi, vous êtes sûr de respecter la vitesse maximale autorisée, notamment sur l’autoroute ou sur les périphériques.
Les véhicules automatiques
Ce sont des alternatives très intéressantes si vos mouvements sont limités ou pour réduire la fatigue au volant. Moins contraignant qu’un véhicule manuel, les versions automatiques n’ont pas d’embrayage et ne requièrent pas le changement de vitesse manuel. En d’autres termes, vous économisez certains gestes lors de votre conduite et pouvez donc mieux vous concentrer sur la route.
Les équipements à vérifier
Si vous prenez la route pour faire des trajets moyens ou longs, assurez-vous que votre véhicule soit équipé de la climatisation. C’est un équipement important, notamment l’été lors des grosses chaleurs.
Vous devez aussi vous assurer que les essuie-glaces sont en bon état de fonctionnement, tout autant que vos feux. D’ailleurs, préférez aussi un véhicule avec un grand pare-brise et des vitres assez larges pour vous offrir un meilleur champ de vision.
D’autre part, assurez-vous que l’ordinateur ou le tableau de bord soient bien lisibles pour vous ou vérifiez que la police d’affichage puisse être réglable le cas échéant. Si vous souffrez de raideurs à la nuque, installez des rétroviseurs complémentaires pour vous éviter d’avoir à tourner la tête sur un angle trop important.
Enfin, si votre véhicule est récent, faites-vous expliquer le fonctionnement de toutes les options et des boutons que vous ne connaissez pas sur le tableau de bord. Ainsi, vous pourrez optimiser l’utilisation de votre voiture.
Les bonnes habitudes à prendre au volant lorsque l’on a des contraintes physiques
Faites entretenir et réviser votre véhicule régulièrement pour ne prendre aucun risque et mettre toutes les chances de votre côté en prenant la route. Vous devrez aussi user de votre bon sens. Si vous ne vous sentez pas bien ou si les conditions météorologiques ne sont pas adéquates à une conduite sécurisée, évitez de vous déplacer en auto, mais favorisez les transports en commun.
Prenez enfin conscience que les utilisateurs de la voie publique sont de plus en plus jeunes et utilisent également de nombreux nouveaux dispositifs, comme les trottinettes électriques, les vélos, les gyroroues, etc. Il est donc important de rester en alerte et de respecter les limitations de vitesse.
Utiliser les accessoires nécessaires à vos déficiences
Veillez toujours à conduire avec vos lunettes, vos appareils auditifs et divers accessoires comme un coussin pour votre dos si vous avez des douleurs, le cas échéant. Plus vous serez confortablement installé et équipé, plus votre conduite sera sécurisée et facilitée.
Les choses à mettre en place en faisant un long trajet
Votre véhicule doit être facile à utiliser et confortable. Sur les longs trajets, plus que jamais, équipez-vous avec des accessoires adaptés. Rehaussez votre repose-bras central au besoin et ajoutez des rétroviseurs intérieurs et extérieurs pour limiter les angles morts et surtout, pour vous éviter des mouvements de tête inutiles.
N’oubliez pas de faire des pauses régulières pour vous dégourdir les jambes, mais aussi pour relâcher votre concentration. Le GPS sera d’une grande aide pour vous guider vocalement, sans avoir à détourner votre attention.
Prendre la route n’est pas un acte anodin. Carrefour assurance est à vos côtés pour couvrir votre véhicule ainsi que ses utilisateurs, avec diverses solutions adaptées à tous les budgets.
