Temps d'écran de mon ado, pourquoi et comment fixer des limites ?

enfant et écran
Par Carrefour Assurance | Publié le 02 Juin 2020 | Modifié le 17 Février 2025

La démocratisation des écrans, notamment chez les plus jeunes, est un phénomène qui n’est plus à prouver : 96 % des 12-17 ans sont propriétaires d’un smartphone (Source : Baromètre du numérique 2023). Si la technologie et les outils numériques ont bien entendu de nombreux aspects bénéfiques, les conséquences possibles d’une sur-utilisation des écrans ne sont pas à ignorer. Quelles sont-elles, et comment limiter le temps d’écran de nos ados pour les préserver de ces effets néfastes ? Réponse dans cet article.

Pourquoi est-il important de surveiller le temps d’écran des adolescents ?

Dans l’imaginaire collectif, l’utilisation intensive des écrans comporte de nombreux risques. Les jeux vidéo, notamment, sont régulièrement pointés du doigt. Si certains de ces dangers n'ont pas encore été prouvés scientifiquement, d’autres en revanche sont aujourd’hui avérés. Diverses études ont en effet été menées sur la question, dont celle du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) en 2019, qui fait figure de référence. 


Les impacts négatifs du temps d’écran excessif

Selon le rapport du HCSP, l’impact des écrans diffère selon l’âge. Avant 12 ans, une exposition excessive peut nuire au bon développement cognitif de l’enfant par exemple. Des troubles de l’attention ou du langage peuvent être observés. 

Mais, quel que soit l’âge, une utilisation déraisonnable des écrans peut engendrer des effets négatifs : 

  • sur le sommeil,
  • sur l’alimentation, 
  • sur la vision, 
  • sur l’isolement social,
  • sur les performances scolaires. 

Ces répercussions peuvent directement jouer sur la santé mentale et physique de vos enfants. 

 

Musique sur la route

 

Bon à savoir

Depuis 2018, l’OMS a intégré l’addiction aux jeux vidéo dans la classification mondiale des maladies, sous le nom de gaming disorder.


Les effets sur la santé mentale et physique des adolescents

Parent et adolescent

Smartphone, tablette, ordinateur, console… Tous les écrans, quels qu’ils soient, peuvent avoir des effets sur la santé des ados, et particulièrement sur leur santé mentale. Une surconsommation des écrans peut engendrer : 

  • De l’isolement social : immergés dans un monde virtuel qui les rassure, certains adolescents ont beaucoup de mal à revenir à une réalité qui leur fait parfois peur. Ce qui peut les pousser à se couper de leur famille ou de leurs proches. C’est ce qu’on appelle la désocialisation
  • Des troubles psychologiques : comparaison constante, harcèlement en ligne et solitude peuvent générer des troubles du comportement comme du stress intense ou de l’agressivité. Dans les cas les plus graves, cela peut entraîner de la dépression.  

À cela s’ajoutent des conséquences sur la santé physique avec : 

  • Des troubles du sommeil : la lumière bleue générée par les écrans a un impact sur les yeux et le cerveau. Elle augmente les risques de myopie et réduit la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. Il n’est donc pas rare qu’un adolescent se plaigne de fatigue permanente lorsqu’il est constamment en ligne. 
  • De la sédentarité : passer son temps devant un écran rend statique. Or, le manque d’activité physique fait croître les risques cardiovasculaires et de surpoids. 
    Des troubles alimentaires : la sédentarité augmente le grignotage intempestif, car les journées ne sont plus rythmées par des temps dédiés aux repas classiques, ce qui expose les adolescents à l’obésité. 
  • Des problèmes musculo-squelettiques : pour un développement sain des muscles, le corps humain a besoin de bouger et de maintenir une bonne posture. En restant plusieurs heures par jour dans une position assise et voûtée, les adolescents peuvent souffrir de problèmes au niveau des articulations et de douleurs musculaires.

Toutefois, il est important de rappeler que ces conséquences concernent une exposition prolongée et fréquente. Elles sont à mettre en balance avec les effets positifs d’un usage modéré et encadré des écrans : apprentissage, meilleure socialisation, développement de la créativité, de l'esprit critique, etc. Tout est une question de dosage ! 


Combien de temps d’écran est recommandé pour les adolescents ?

main qui tient un chronomètre

Il est souvent recommandé de limiter le temps d’écran à 2 h par jour pour un adolescent. En France, le gouvernement ne communique pas sur une limite horaire fixe, mais plutôt sur l’importance de l’encadrement parental

Pour cela, il met en avant la règle 3-6-9-12 de Serge Tisseron, un docteur en psychologie français. À l’attention des parents, elle définit les bonnes habitudes à adopter en fonction de l’âge de l’enfant. 

Par exemple, à partir de 3 ans, il est conseillé de commencer à fixer un cadre clair afin de limiter la durée d’utilisation des écrans. Dès 9 ans, une initiation à Internet peut être envisagée, mais toujours en présence d’un adulte. Après 12 ans, l’enfant, maintenant sensibilisé aux dangers, peut se gérer lui-même, tout en respectant les règles familiales. 

Le but de cette règle, au-delà de conduire les parents à fixer une limite de temps stricte, est de prévenir les comportements excessifs, et par conséquent, les risques d’addiction. 

De leur côté, les études qui s’intéressent à cette question du temps d’écran quotidien, comme le Baromètre MILDECA/Harris concernant l’usage des écrans par les enfants et les adolescents, considèrent qu’une pratique est excessive lorsqu’elle excède 4 h par jour. 


Comment limiter le temps d’écran des adolescents ?

Il est recommandé de mettre en place un cadre dès le plus jeune âge. Mais à mesure que votre enfant grandit, il peut devenir de plus en plus difficile de limiter son temps d’écran sans déclencher un séisme à la maison !  

Le site mangerbouger propose plusieurs solutions pour les ados accros à leur smartphone, dont :

  • Les applications qui calculent le temps passé sur le téléphone, qui désactivent les notifications, ou qui émettent une alerte après un certain temps d’utilisation. Ces options sont directement intégrées dans certains modèles de téléphones. 
  • La mise en place de challenges familiaux pour élire le membre de la famille qui passera le moins de temps sur son téléphone, ou pour instaurer un jour sans écran.

Pour encourager vos enfants à diminuer le temps passé devant les écrans, vous pouvez mettre la main à la pâte et donner l’exemple en limitant vous-même votre consommation. 

Et pour ne pas penser sans cesse à sa tablette ou à son ordinateur, le meilleur moyen est de trouver de nouvelles occupations : inscription à une activité sportive, organisation de sorties en famille ou entre amis, mise à disposition de jeux de société ou d’autres activités créatives, etc. Les options sont nombreuses, et peuvent s’accompagner d’une discussion pour sensibiliser ses ados à un usage responsable des écrans. 

 

L’astuce en plus

Vous souhaitez inscrire votre ado à une activité sportive pour l’éloigner quelques heures par semaine des écrans ? Pensez à le protéger grâce à une assurance scolaire et extra-scolaire adaptée.



Encourager un usage responsable et équilibré des écrans

Mettre en place des règles et instaurer des temps sans écran, pendant les devoirs ou les repas par exemple, est une chose importante. Mais discuter et sensibiliser aux dangers des écrans est primordial. 

Ces discussions peuvent porter sur les risques liés à l’usage d’Internet (protection de la vie privée, harcèlement, contenus offensants, etc.), mais aussi sur les possibilités d’addiction et son impact sur la santé mentale et physique. 

 

Que faire en cas d’addiction aux écrans chez les adolescents ?

Ainsi informé, l’adolescent peut réguler de lui-même son usage des écrans, et en tirer uniquement le positif. 

Toujours selon le HCSP, 13 % des adolescents de 12 à 14 ans présentaient une dépendance aux écrans avant le COVID. Selon l’institution, ce chiffre a augmenté depuis. Diverses solutions existent pour lutter contre ce phénomène. 

Il est possible de passer des tests en ligne pour réaliser un premier diagnostic de votre ado. Le portail Addict’AIDE a développé le Game Addiction Scale et le test IAT à cet effet.  

Si ceux-ci démontrent un comportement excessif, il peut être pertinent de se tourner vers un médecin. Des structures d’aide sont également spécifiquement dédiées au soutien des jeunes, comme les maisons des adolescents (MDA) ou les consultations jeunes consommateurs (CJC). 
 

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