Votre enfant ne vous obéit pas ? S’il pique des colères au quotidien, il est peut-être atteint d’un TOP, un trouble oppositionnel avec provocation. Cette situation n’est pas une fatalité : vous pouvez accompagner votre petit en l’aidant à se relaxer et à se concentrer. L’idéal consiste cependant à faire appel à un pédopsychiatre. Voici nos conseils pour anticiper les crises et les prévenir en apaisant sa colère.
Qu'est-ce que le trouble oppositionnel avec provocation ?
À partir de l’âge de 2 ans environ, les tout-petits commencent à dire “non”. C’est l’âge des gros caprices durant lesquels ils refusent de se plier aux règles. Ce comportement est naturel : ils tiennent tête à leurs parents pour s’affirmer et gagner en autonomie.
Pourtant, certains enfants sont agressifs et violents. Ils ne veulent jamais obéir à leurs parents : ils sont atteints de trouble oppositionnel avec provocation. En France, le TOP touche environ 3 à 5 % des enfants.
Bon à savoir
Il ne faut pas confondre le TOP avec le TDAH, le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité. Parfois, ces deux troubles sont liés, mais les enfants atteints d’un trouble de l’attention sont rarement violents verbalement, et ils ne cherchent pas à provoquer leurs parents.
Par quels critères ce trouble psychologique se manifeste-t-il ?
Le TOP se caractérise avant tout par de la désobéissance, une attitude hostile, presque provocatrice, et de la violence verbale, psychologique ou même physique. Voici plusieurs comportements négatifs qui doivent vous alerter :
- votre enfant pique des colères quotidiennes et très fréquentes,
- il est provocateur, et il embête consciemment d’autres enfants ou adultes,
- il s’agace facilement lorsqu’un membre de la famille essaie d’interagir avec lui,
- il rejette constamment la faute sur autrui, et refuse de s’excuser lorsqu’il fait une bêtise,
- il est fâché la majorité du temps, et exprime peu de joie.
Ce trouble est à prendre au sérieux, car il peut avoir des conséquences graves sur la dynamique familiale et sur le développement de l’enfant.
Quelles sont les causes du TOP ?
Le TOP a des origines multiples qui peuvent être physiologiques (liées à son corps et à sa santé) ou circonstancielles (en rapport avec son quotidien). Voici quelques causes possibles du trouble oppositionnel avec provocation :
- la génétique : un enfant avec des parents atteints de troubles psychiques comme la schizophrénie est plus susceptible de déclarer ce trouble,
- un problème neuropsychique non détecté, comme l’autisme ou le syndrome de Gilles de la Tourette,
- un événement traumatisant ou une forte période de stress et d’anxiété comme un divorce, un deuil ou un déménagement,
- un problème d’éducation, lorsque les parents sont trop sévères ou trop laxistes. Le petit est perdu face aux règles, ou face à l’absence de cadre. Il tente donc de comprendre où sont les limites en provoquant les adultes,
- un manque d’attention parentale : l’enfant cherche à attirer l’attention par tous les moyens.
Quelles sont ses conséquences ?
Les enfants opposants ont beaucoup de mal à s’intégrer à un groupe et à suivre des consignes. Du fait de cette incapacité à faire partie d’une dynamique sociale régie par des règles, les enfants TOP sont souvent en situation d’échec scolaire.
De plus, si le trouble oppositionnel avec provocation n’est pas traité pendant la petite enfance, il peut évoluer jusqu’à l’adolescence en trouble des conduites. Le jeune TC devient alors de plus en plus violent, jusqu'à évoluer vers la délinquance et les agressions physiques envers les personnes et les animaux.
Comment intervenir en cas d’enfant atteint de TOP ?
Bien que difficile à vivre, ce trouble n’est pas une fatalité. Il existe des moyens pour accompagner votre enfant vers la guérison.
Transformez votre attitude pour gérer les crises
Souvent, les parents fatigués réagissent aux provocations par la colère et l’énervement. Au contraire, garder son calme est le meilleur moyen de désamorcer une crise :
- ne répondez pas aux provocations : ne sévissez pas, et gardez un ton neutre. Vos cris risqueraient de l’énerver encore plus,
- prenez-le dans vos bras, au moins 20 secondes : les câlins augmentent la production d’ocytocine dans le cerveau, une hormone qui régule le stress,
- ne faites pas les choses à sa place : il doit comprendre les conséquences de ses actions. Par exemple, si votre enfant n’arrive pas à rester à table, laissez-le se lever. Il va vite comprendre qu’il a faim !
- aidez votre enfant à se concentrer en lui proposant des exercices de respiration,
- félicitez-le à chaque fois qu’il vous obéit, et rappelez-lui très souvent que vous l’aimez.
Après la crise, favorisez la communication en lui posant des questions, et en lui expliquant que vous savez qu’il n’aime pas faire de la peine. Les enfants atteints de TOP ne sont pas méchants, ils souffrent, et n’arrivent pas à exprimer leurs émotions normalement. Vous pouvez également lui proposer de réaliser un tableau de motivation où vous collez une gommette à chaque fois qu’il réussit une action : il se sentira beaucoup plus investi !
Consultez un spécialiste
Pour aider efficacement un enfant TOP, il est nécessaire de consulter un spécialiste, surtout si vous vous sentez dépassé par la situation. Un pédopsychiatre évaluera votre enfant, et, si nécessaire, prescrira des tests d'orthophonie, de psychomotricité et de psychologie pour établir un diagnostic. Il est possible qu’il vous propose un suivi régulier, accompagné d’une thérapie comportementale et cognitive (TCC). Ce traitement psychologique permet d’identifier les crises et de désamorcer ses émotions, par exemple par le dessin ou la pensée positive.
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