Les nouvelles technologies disponibles à bord des véhicules

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Par Carrefour Assurance | Publié le 19 Mars 2025 | Modifié le 31 Mars 2025

Les accidents restent encore trop nombreux sur la route. Bien que l’assurance automobile joue un rôle important pour indemniser les victimes et limiter le coût des dégâts matériels, il est essentiel de trouver des solutions pour prévenir ces incidents. Afin de préserver au maximum les automobilistes, les constructeurs redoublent d’ingéniosité en intégrant des nouvelles technologies de pointe dans les véhicules neufs. Depuis 2024, de nouveaux équipements deviennent obligatoires. Entre écologie, sécurité et performances, les enjeux sont énormes.

Zoom sur la nouvelle réglementation européenne GSR2 

La General Safety Regulation 2 (GSR2) représente la réglementation commune à tous les pays européens en matière de véhicules neufs. Elle impose que tous les véhicules neufs vendus au sein de l’Europe soient équipés de dispositifs d’aide à la conduite dans le but d’assurer la sécurité des conducteurs. Ainsi, elle espère limiter le nombre d’accidents sur la route.

Selon les estimations de la Commission européenne, ces nouvelles technologies embarquées pourraient sauver aux alentours de 25 000 vies d’ici 2038. En tout état de cause, elles devraient aussi permettre de limiter les blessures.

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Bon à savoir 

ces nouveaux dispositifs obligatoires engendrent inévitablement un surcoût des véhicules neufs.


Les nouveaux dispositifs obligatoires depuis 2024 

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L’objectif de la GSR2 est d’introduire dix nouveaux équipements obligatoires dans tous les nouveaux véhicules neufs, sur une période de deux ans. Depuis le 7 juillet 2024, huit le sont déjà. Ainsi, tous les véhicules neufs mis sur le marché depuis sont capables de détecter des situations dangereuses et de permettre au conducteur de réagir. Voici les équipements concernés.

1. La détection de somnolence ou distraction du conducteur (DDAW) 

Cette technologie ultra performante vise à surveiller la position des yeux du conducteur ou encore les mouvements du volant. Ainsi, le système détecte les signes de fatigue et alerte l’automobiliste par un signal sonore ou visuel.

2. Le régulateur de vitesse adaptatif (ISA) 

Cette technologie maintenant bien connue invite le conducteur à choisir et maintenir une vitesse constante sur une distance parcourue. Le régulateur de vitesse adaptatif peut également adapter la distance de sécurité avec les véhicules vous précédant, par le biais de capteurs.

3. Le système de lecture des panneaux 

Grâce à cette nouveauté, votre véhicule est capable de reconnaître les panneaux de signalisation et principalement ceux limitant la vitesse. L’information est alors reprise et affichée sur le tableau de bord de façon à ce que les conducteurs restent en alerte pendant leur conduite.

4. L’alerte au franchissement de ligne (AFIL) 

En cas de franchissement involontaire de ligne continue ou discontinue, c’est-à-dire sans avoir activé le clignotant, le véhicule prévient le conducteur et peut, selon les options, être équipé d’un système de maintien sur la voie initiale.

5. Le freinage d’urgence 

C’est un système qui permet de détecter les obstacles sur la route (véhicule, piéton, animal, cycliste, etc.) et de freiner automatiquement pour éviter la collision. Si la vitesse est modérée, le véhicule peut aussi être stoppé net.

6. Le système de détection d’obstacles en marche arrière

Grâce à des capteurs installés à l’arrière du véhicule, ou parfois d’une caméra, les obstacles sont détectés par un système intelligent et votre véhicule vous prévient lors de vos manœuvres par des signaux sonores ou visuels.

7. Le pré-équipement pour éthylotest (EAD) 

Ce système EAD invite le conducteur à utiliser un éthylotest avant démarrage pour que le véhicule reste à l’arrêt si le taux d’alcool dans le sang dépasse la limite légale autorisée. En théorie, un conducteur ivre ne devrait donc pas pouvoir démarrer son véhicule.

8. L’enregistreur de données d’événements (EDR) 

On connaît déjà ce dispositif sur avion (boîte noire), qui permet d’enregistrer toutes les données de vol. L’EDR fonctionne de la même façon sur les véhicules en enregistrant les données telles que la vitesse, l’accélération, le freinage, etc. Ce sont des éléments indispensables pour déterminer la cause d’un accident par exemple.

Les nouvelles technologies obligatoires dans les véhicules dès 2026 

À compter de juillet 2026, on notera l’évolution du freinage d’urgence automatique qui sera capable de mieux détecter les piétons et cyclistes, notamment dans des conditions de faible visibilité (nuit, peu d’éclairage, etc.). Par la suite, deux autres dispositifs viendront compléter les huit premiers sur les véhicules neufs mis sur le marché européen. Il s’agit de :

  • l’avertisseur avancé de distraction qui détectera d’autres signes distractifs que la somnolence, à savoir l’état de vigilance du conducteur, ainsi que le déclenchement d’alertes personnalisées en fonction des situations ;
  • la zone d’impact sur le capot : celle-ci sera étendue pour qu’au moment d’un choc, l’individu soit “amorti” afin de limiter les blessures, notamment à la tête.

Bien sûr, suivant les marques et les modèles, certains véhicules pourront aussi être équipés de technologies encore plus puissantes, telles que l’assistance de conduite ou encore la conduite autonome. Quelques-uns intègrent également l’IA à leurs voitures afin de gérer les risques de façon plus minutieuse, etc.

 

Bon à savoir 

d’ici juin 2026, une nouvelle réglementation devrait entrer en vigueur à la demande de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Celle-ci ne concerne que les véhicules autonomes.


Et sur la route ? Quels sont les changements attendus ? 

Modifier les véhicules pour mieux anticiper les comportements des conducteurs est une chose. Pour observer des résultats encore plus probants, des modifications sont également attendues sur la route. Certaines sont déjà connues depuis quelques années, comme les radars tourelles ou encore les radars drones déjà déployés depuis 2019 sur certaines villes de l’hexagone. Grâce à des caméras de haute résolution, des engins volants surplombent certains axes routiers afin de contrôler la vitesse des automobilistes avec précision. Ils peuvent aussi détecter les franchissements de lignes blanches et d’autres infractions.

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Bon à savoir 

les services de GPS intelligents comme Coyote ou Waze ne peuvent pas détecter leur présence.


De même, les radars tronçons sont aussi déjà implantés sur des axes dits à risques. Ils ont pour but de mesurer la vitesse moyenne d’un véhicule entre deux bornes, sur une distance donnée, entre 150 m et 30 km. Ce sont des radars différents des systèmes classiques, qui luttent aussi contre les comportements irresponsables et les accélérations brutales après avoir dépassé le radar fixe.

Enfin, la vidéo-verbalisation vise à détecter et verbaliser à distance des infractions au Code de la route. Pour y parvenir, des caméras de vidéosurveillance sont installées à des endroits stratégiques afin d’enregistrer le flux de véhicules de façon constante. Ces images sont par la suite analysées par des opérateurs, dont le rôle est d’identifier les comportements dangereux et de dresser des procès-verbaux dématérialisés aux conducteurs concernés.
 

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