Les cours de récréation sont des lieux de socialisation et d’apprentissage de la vie en société. Le jeu sous toutes ses formes y est omniprésent. C’est grâce à lui que votre enfant grandit et s’épanouit auprès d’autres élèves. Cependant, les cours d’école sont parfois troublées par des jeux dangereux. Leurs conséquences peuvent être graves voire dramatiques. Comment repérer de telles pratiques et comment alerter votre enfant sur les dangers de ces jeux, sans dramatiser pour autant ? Ouvrez le dialogue avec votre enfant et n’hésitez pas à alerter les personnes compétentes pour protéger votre enfant de ces pratiques dangereuses. Découvrez tous nos conseils.
Qu’appelle-t-on jeux dangereux ?
La période de la rentrée scolaire est l’occasion de reparler de la problématique des jeux dangereux. Il existe plusieurs types de jeux risqués, pratiqués dans les cours de récréation ou les vestiaires :
- Les jeux d’asphyxie : leur objectif est de priver le cerveau d’oxygène pour provoquer des sensations réputées agréables, via l’apnée, l’hyperventilation ou encore la strangulation. Exemples : le jeu du foulard, le “rêve indien”…
- Les jeux d’agression : ils consistent en des actes de violence contre un ou plusieurs enfants. Exemples : le petit pont massacreur, le jeu des couleurs…
D’autres types de jeux dangereux existent à l’école : sauter d’une hauteur très grande comme du haut d’un muret ou du haut des escaliers, jeter des piments sur d’autres élèves en visant les yeux ou la bouche pour provoquer des brûlures (défi du piment), etc.

Les risques sont réels, puisque certaines de ces activités peuvent provoquer des blessures (plaies, fractures, hématomes…), engendrer des dommages neurologiques, laisser un enfant lourdement handicapé, voire, dans quelques cas (heureusement très rares), provoquer la mort.
Pourquoi les enfants pratiquent-ils ce genre de jeux ? Les raisons peuvent être multiples : mesurer ses forces et ses limites, vouloir appartenir à un groupe en imitant les autres, rechercher de nouvelles sensations… 10 % des enfants auraient déjà joué à un jeu d’apnée ou d’évanouissement.
Quels sont les signes qui doivent vous alerter ?
Certains signes chez votre enfant doivent vous alerter. Ils sont de deux types : physiques ou comportementaux.
- D’un point de vue physique, soyez attentif si vous constatez des traces autour de son cou, des maux de tête, des troubles de la vue, des sifflements dans sa respiration, des problèmes de mémoire, une fatigue inhabituelle ou encore des difficultés de concentration.
- Du côté du comportement, certains éléments inhabituels doivent éveiller votre vigilance, par exemple si vous découvrez dans les affaires de votre enfant une ceinture, un foulard ou une écharpe dont il ne veut pas se séparer. Votre enfant devient agressif ou violent (verbalement ou physiquement) sans raison apparente ? Il se questionne sur les conséquences et les sensations liées à la strangulation, ou au contraire, se replie sur lui-même et s’isole ? Autant de signes qui indiquent que votre petit peut être témoin ou victime de jeux dangereux.
Comment parler des jeux dangereux avec votre enfant ?
Sans faire peur à votre enfant, n’hésitez pas à lui parler assez tôt de certains jeux et de leurs dangers. Il peut être difficile de parler de ce sujet avec un adolescent, généralement plus fermé au dialogue avec ses parents. Mieux vaut donc préparer le terrain en amont. Le dialogue est le meilleur moyen de prévenir les risques et d’alerter sur les dangers de telles pratiques.
Commencez simplement par observer votre enfant à la maison et à intervenir dès que vous apercevez certains gestes ou certaines pratiques dangereuses. Si vous sentez que votre enfant est assez mature pour comprendre, vous pouvez même lui donner des explications sur le fonctionnement du corps humain : par exemple, ne pas serrer son cou ou celui des autres, car cela empêche de respirer, ne pas empêcher le sang de circuler… L’important est de mettre des mots sur ces pratiques et leurs conséquences.
Parlez avec votre enfant et demandez-lui comment se passent les récréations dans son école : quels sont ses jeux favoris, y a-t-il des jeux nouveaux ou qui lui semblent dangereux… ? L’objectif est de lui faire prendre conscience très tôt de certains risques (sans minimiser les conséquences) et des règles relatives aux jeux : respecter son corps et celui de l’autre.
Bon à savoir
Si votre enfant n’a pas été confronté à ce genre de jeux, il est important qu’il comprenne, le cas échéant, l’importance de dire “non”. Apprenez-lui cette règle simple : il ne doit pas accepter que d’autres enfants lui fassent mal ou lui imposent de faire des choses qu’il ne souhaite pas faire, il ne doit pas non plus céder à un défi ou à la pression du groupe…
À qui demander de l’aide ?
Vous avez connaissance de certaines pratiques dangereuses dans l’établissement de votre enfant ? Vous pouvez en premier lieu vous rapprocher de l’enseignant de votre enfant ou d’un autre membre de la communauté éducative, le directeur de l’établissement par exemple.
N’hésitez pas à échanger sur ce sujet avec les autres parents d’élèves. Certaines associations de prévention de la violence scolaire peuvent assurer des actions de sensibilisation. Une autre manière d’inciter les enfants à libérer leur parole au sujet des jeux dangereux.
Comment tranquilliser davantage votre quotidien ? Pour faire face aux petits accidents de la vie quotidienne, pensez à souscrire une assurance scolaire et extrascolaire : des soucis en moins, des garanties en plus.