Le sexting — où l’art d’envoyer des textos sexuels à un partenaire — est une pratique de plus en plus répandue chez les Français. D’après l’Institut Ifop, en 2020, 22 % d’entre eux ont déjà échangé des SMS, photos ou vidéos à caractère sexuel. Cette part monte à 46 % chez les moins de 30 ans. Et même les plus jeunes sont concernés : les adolescents. Or, cette pratique peut être mauvaise pour eux, avec des risques d’anxiété, de cyberharcèlement, de perte de leur intimité… Focus sur les risques du sexting chez les adolescents.
Le sexting, qu’est-ce que c’est ?
Le sexting vient des mots anglais “sex” et “text”. Ce terme signifie : envoyer des messages à caractère sexuel. Il s’agit de SMS, d’images, de photos, de vidéos et même d'émoticônes. Cette pratique peut également être abusive quand elle est faite sans le consentement du destinataire.
Pourquoi le sexting est-il si répandu chez les adolescents ?
Les adolescents sont particulièrement friands de tous les outils numériques qu’ils connaissent depuis qu’ils sont petits. Ils sont en communication virtuelle constante avec leurs amis : que ce soit sur Snapchat, par SMS, par Messenger ou encore sur Instagram. Il est donc logique, pour ces générations biberonnées au numérique, que leur téléphone portable leur serve également à échanger des mots et des photos intimes. De plus, l’adolescence est un âge de découvertes, de rencontre avec la sexualité : le sexto est une manière de s’en approcher sans avoir à passer à l’acte. C’est, pour certains jeunes, à la fois rassurant et excitant.
Quels sont les risques du sexting pour les jeunes ?
Une étude sortie en 2019 dans la revue médicale JAMA Pediatrics alerte sur les dangers du sexting chez les adolescents. D’après les chercheurs, qui ont combiné plusieurs études faites sur un panel de 41 723 personnes âgées de 12 à 17 ans, le sexting serait corrélé à plusieurs comportements à risque (consommation d’alcool, absence de contraception, anxiété, etc.). Toutefois, les chercheurs pointent qu’il n’y a pas forcément de lien de cause à effet : ils constatent simplement une corrélation entre les pratiques, et appellent à poursuivre les recherches dans le domaine.
Si cette étude s’intéresse aux effets du sexting à long terme sur le comportement des adolescents, d’autres dangers sont plus directs :
- la perte d’intimité : l’adolescent·e envoie une photo dénudée à un inconnu ou à un·e partenaire rencontré récemment. L’accès à l’intime est très rapide.
- l’hypersexualisation : les sextos sont aussi un effet de mode. Chez les plus jeunes, les messages à caractère sexuel sont plus le fruit d’une volonté de faire comme les autres que d’un réel désir de communication sexuelle. Ils peuvent parfois ressentir de la pression à accéder à ce genre de demande.
- le revenge-porn : le jeune a partagé des sextos avec son partenaire. Après la rupture, celui-ci publie sur les réseaux sociaux, ou envoie à d’autres les contenus à caractère intime.
- le cyberharcèlement : cette menace découle directement du revenge porn. Une fois qu’une photo intime a fuité, le risque de cyberharcèlement augmente, car de plus en plus de gens voient l’image.
Bon à savoir
Le revenge porn est puni par la loi grâce à l’article 226-2-1 du Code pénal. Ainsi, celui qui diffuse des messages, des paroles, des vidéos, des photos à caractère sexuel sans le consentement de leur auteur risque 2 ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende.
Pourquoi et comment parler du sexting avec mon enfant ?
Il est important que le sexting ne soit pas un tabou avec votre enfant. C’est la seule manière pour qu’il puisse vous en parler, en cas de problème lié à cette pratique. Vous vous demandez comment aborder ce délicat sujet qui relève de sa vie privée ?
Avant toute chose, n’oubliez pas que votre adolescent a le droit à son intimité. Vous ne devez pas être trop intrusif. L’idéal est donc d’aborder le sujet par des voies détournées :
- Cherchez à comprendre le monde de votre ado, en l’interrogeant sur les autres : comment les couples se parlent-ils aujourd’hui ? Connaît-il des gens qui pratiquent le sexting ?
- Informez-le sur le consentement. Expliquez-lui que ça ne marche pas que dans un lit, mais dans toutes les sphères de la vie intime.
- Installez un climat de confiance : ne le jugez pas, mais soyez ferme quant aux limites de cette pratique (“tu es jeune, tu changeras et ton ami·e aussi : es-tu sûr que tu voudrais qu’il garde des photos aussi intimes de toi dans 10 ans ?”)
- Enfin, expliquez de manière concrète les dangers, pour faire de la prévention : les images peuvent être détournées, diffusées, utilisées. Adaptez vos mots à l’âge de votre enfant. Informez-le de manière générale sur les risques et les dangers des réseaux sociaux.
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