Les assurances obsèques sont des produits intéressants pour éviter que la famille se retrouve à gérer tout le tracas organisationnel et financier lors du décès d’un proche. Mais quel est le moment idéal pour souscrire à ce type de contrat ? Chaque tranche d’âge a ses avantages et ses inconvénients.
Qu’est-ce qu’une assurance obsèques ?
Un contrat d’assurance obsèques est souscrit par une personne de son vivant. Le titulaire fixe le capital garanti à la signature et nomme contractuellement un ou plusieurs bénéficiaires. Le but du titulaire du contrat est de cotiser mensuellement ou annuellement jusqu’à son décès. Le capital sera alors versé au(x) bénéficiaire(s) afin de financer les divers frais liés à l’enterrement.
Le montant de son assurance obsèques dépend donc du capital garanti souhaité. En général, il faut compter entre 2 000 et 12 000 euros, mais certains peuvent s’élever à 20 000 euros. Il faut savoir qu’en France, les frais d’obsèques oscillent entre 3 000 et 5 000 euros.
Bon à savoir
Il ne faut pas confondre assurance obsèques avec assurance décès. La première vise à payer les funérailles, quant à la seconde, elle met à la famille du souscripteur à l’abri de soucis financiers s’il venait à décéder.
Comment payer une assurance obsèques ?

En fonction de l’âge du souscripteur et de sa capacité financière, trois types de versements de cotisations sont possibles :
Le versement unique
Cela consiste à verser le capital contractuellement désigné en une seule fois. C’est la méthode la plus rentable, puisque chaque année, la somme bloquée est revalorisée et garantie à vie.
Le versement temporaire
Cette méthode permet de régler le capital souhaité en versant mensuellement, trimestriellement ou annuellement une certaine somme. La durée s’étale de 5 à 25 ans. Plus l’assurance est contractée tardivement, plus les sommes à verser sont importantes.
Le versement viager
Le souscripteur verse une certaine somme jusqu’à son décès. Celle-ci est calculée en fonction de l’âge et du capital souhaité. Lorsque celui-ci vient à disparaître, si le montant du capital n’est pas atteint, le(s) bénéficiaire(s) devra/ont donc compléter le reliquat. Dans le cas contraire, les sommes versées au-delà du capital contractuel sont perdues : le(s) bénéficiaire(s) ne percevra/ont jamais plus que le capital prévu. En tout état de cause, ce n’est pas une solution à favoriser en souscrivant son contrat à un jeune âge !
À quel âge souscrire une assurance obsèques ?
Nul ne sait quand sonnera sa dernière heure. La plupart des gens restent optimistes et préfèrent reporter la question de la prévoyance obsèques à un âge avancé. Or, la plupart des organismes assureurs émettent une limite pour accepter les souscriptions. Celle-ci est généralement fixée à 65 ans, même si certains groupes permettent une adhésion jusqu’à 70 ans ou plus sur dossier médical favorable. Mais alors, à quel âge faut-il y penser ?
Dès la majorité
Sur le plan légal, toute personne majeure, soit dès 18 ans, peut contracter un contrat d’assurance obsèques. Quelques organismes permettent même une souscription dès 16 ans !
Les + : en cotisant jeune, les mensualités sont évidemment bien moins élevées.
Les - : rares sont les jeunes de 16 ou 18 ans qui sont actifs et qui perçoivent un salaire permettant de dégager des fonds pour un tel produit de prévoyance. Ainsi, en cas d’insolvabilité, le contrat peut être fermé et les fonds versés sont perdus.
Entre 20 et 30 ans
Dans cette tranche d’âge, les individus sont soit encore dans le cycle d’études secondaires, soit, démarrent dans la vie active.
Les + : les mensualités sont toujours très intéressantes et donc, à la portée des nouveaux salariés.
Les - : entre 20 et 30 ans, il est plus fréquent de penser à trouver un job idéal, acquérir un bien immobilier et fonder une famille qu’à la prévoyance décès. Ces projets de vie peuvent être un frein pour penser aux funérailles.
Entre 30 et 40 ans
C’est un moment dans la vie où d’autres projets ou changements sont en cours, comme un prêt immobilier par exemple ou une séparation, un déménagement, etc. Peu de personnes pensent à l’assurance obsèques. Pour autant, elles optent pour d’autres solutions d’épargne, comme des assurances vie ou encore des produits de prévoyance comme des assurances de protection famille.
Les + : tout comme pour les tranches d’âges inférieures, les cotisations sont moins élevées
Les - : ce n’est pas forcément le bon moment si la situation financière est tendue, voire complexe.
Entre 40 et 60 ans
Entre 40 et 60 ans, les actifs sont en général bien installés dans leur vie professionnelle. Certains peuvent engendrer un changement, mais qui n’apportera finalement que des aspects positifs (salaire plus élevé, responsabilités plus importantes, etc.). Les crédits immobiliers sont sur le point d’être achevés et les enfants deviennent un peu plus indépendants.
Les + : c’est le bon moment pour souscrire une assurance obsèques afin d’avoir des mensualités encore raisonnables.
Les - : les études des enfants peuvent générer des frais parfois importants si ceux-ci n’ont pas été prévus en amont. De plus, entre 40 et 60 ans, il est fréquent de se sentir en pleine forme et d’occulter encore la question des obsèques.
Entre 60 et 75 ans
Selon les chiffres transmis par les organismes proposant des assurances obsèques, l’âge moyen des souscripteurs d’assurances obsèques en France est de 62 ans. C’est donc à l’approche ou au moment de la retraite que les séniors se penchent sur la question.
Les + : délesté des divers crédits et les enfants partis, les frais mensuels sont moins élevés. Pour les actifs, les salaires sont toujours élevés, permettant alors des versements plus conséquents.
Les - : au moment de la retraite, même sans toutes les obligations financières, les séniors ont du mal à boucler les fins de mois et les mensualités sont parfois élevées pour les petites rentes. Certaines personnes sont aussi emportées par la maladie sans avoir pu finir d’honorer leur contrat d’assurance obsèques.
Après 75 ans
La souscription reste possible auprès de certains organismes, mais un questionnaire santé, ainsi que parfois, un examen médical avec le médecin de l’assurance est indispensable.
Les + : la souscription reste possible pour les « retardataires ».
Les - : l’examen médical peut conduire à un refus de la part de l’organisme si l’état de santé n’est pas correct. D’autre part, les cotisations sont bien plus élevées, ce qui peut représenter un budget mensuel important.