Le gaz hilarant : une pratique dangereuse pour les plus jeunes

gaz hilarant adolescent
Par Carrefour Assurance | Publié le 24 Novembre 2020 | Modifié le 25 Novembre 2020

Accessible en libre-service et peu réglementé, le gaz hilarant est de plus en plus consommé par les adolescents, qui apprécient ses propriétés euphorisantes. Pourtant, comme toutes les drogues, ce gaz est très dangereux, et peut avoir des conséquences graves sur la santé. De sa composition à ses effets secondaires, voici ce qu’il faut savoir sur ce nouveau phénomène pour mieux protéger vos enfants. 

Qu’est-ce que le gaz hilarant ?  

Le gaz hilarant, ou protoxyde d’azote (N2O), est utilisé dans de nombreux domaines industriels comme la mécanique ou le spatial. Il est également utilisé en cuisine sous la forme de bonbonnes qui permettent l’émulsion des aliments dans des siphons, par exemple pour faire de la crème chantilly. Il est donc accessible en libre-service dans de nombreuses grandes surfaces, magasins de cuisine ou sites Internet. 

Inodore et incolore, ce gaz est utilisé en médecine depuis plusieurs siècles pour ses propriétés anesthésiantes. Mais c’est également un psychotrope euphorisant. L’inhalation de capsules de ce gaz agit sur le système neurologique et le système nerveux, provoquant une sensation d’ivresse et d’euphorie. Ces effets expliquent sa popularité actuelle dans les soirées auprès des adolescents et des jeunes adultes

fête à la maison

 

Comment les adolescents l’utilisent-ils ? 

Le gaz hilarant possède différents noms dans le langage courant : il n’est pas rare de trouver “bonbonne”, “proto”, “oxyde nitreux” ou encore “ballon” comme appellations courantes. 

Du fait de son prix abordable et de ses effets proches de ceux de l’alcool, de nombreux jeunes consomment le gaz hilarant par inhalation, lors de soirées. Les risques de cette pratique festive sont encore peu connus chez les adolescents et les jeunes adultes. C’est pourquoi il est important de faire de la prévention. 

Le protoxyde d’azote est généralement consommé à l’aide d’un siphon dans lequel est insérée la cartouche de gaz. Le gaz est ensuite transféré dans un ballon de baudruche par lequel les émanations sont aspirées avec la bouche, de manière similaire à l’inhalation d'hélium par les enfants lorsqu’ils souhaitent transformer leur voix. 

 

Picto téléphone bombonne

Bon à savoir 

Contrairement à l’alcool ou aux drogues, la dépendance au gaz hilarant n’a pas encore été scientifiquement prouvée. Pourtant, sa consommation devient de plus en plus habituelle. Si votre adolescent ne peut plus se passer de protoxyde d’azote lors de ses soirées entre amis, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant, et faites-vous aider en contactant Drogues Info Services au 0 800 23 13 13. 


Quels sont les dangers du gaz hilarant ? 

À la différence des effets secondaires provoqués par d’autres drogues, les effets secondaires du protoxyde d’azote s’estompent quelques minutes après sa consommation. Cependant, si la dose de gaz inhalé est importante, il est possible que des effets indésirables persistent pendant plusieurs jours. 

Bien qu’anodin en apparence, un usage ponctuel ou régulier peut avoir des conséquences très dangereuses pour la santé : 

  • une asphyxie due au manque d’oxygène, 
  • une intoxication au gaz, 
  • des pertes de connaissance
  • des maux de tête, des vertiges, ou de la désorientation qui entraîne des chutes, 
  • de la somnolence et de la confusion,
  • des crampes abdominales, des nausées et des diarrhées, 
  • des brûlures graves dues à une mauvaise utilisation du gaz,
  • des troubles psychiques (mauvaise humeur, hallucination, etc.). 

 

À l’heure actuelle, il n’existe pas de réelle réglementation concernant la vente de protoxyde d’azote, qui reste en accès libre. Cependant, face à la forte augmentation en France de la consommation de ce produit chez les jeunes de 18 à 34 ans, le ministère de la Santé et la mission interministérielle de lutte contre les drogues ont alerté le gouvernement face à ce problème sanitaire : une proposition de loi pour interdire la vente de N2O aux mineurs est en cours d’examen au Sénat. 

Les risques dus au gaz hilarant ne sont pas les seuls auxquels votre enfant doit faire face. Chute au lycée, lunettes cassées, accidents… pensez à protéger votre ado avec une assurance scolaire et extrascolaire.

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