Compter représente une réelle difficulté pour votre enfant ? Depuis l’école maternelle, vous percevez son retard par rapport aux autres élèves de son âge, notamment au niveau des mathématiques et cela commence à vous inquiéter. Il s’agit peut-être de dyscalculie. Ce trouble de l’apprentissage est un vrai handicap pour un enfant, mais il peut être largement amélioré grâce à un accompagnement par différents spécialistes, et notamment à une rééducation orthophonique. Découvrez tous les détails sur ce trouble méconnu.
Définition de la dyscalculie
La dyscalculie est un trouble du développement lié aux nombres. Il fait partie des troubles dys, tout comme la dyslexie, la dyspraxie et la dysphasie… D’ailleurs, la dyscalculie est très rarement isolée. Les enfants atteints de dyscalculie ont des difficultés en mathématique notamment dans l’interprétation des symboles numériques et des connaissances arithmétiques telles que l'addition, la soustraction, la multiplication et la division. Ils confondent les chiffres et les signes, et sont dans l’incapacité d’effectuer un calcul mental.
Cette pathologie n'est pas liée au niveau d'intelligence de l'enfant, ni aux méthodes pédagogiques employées. C’est un dysfonctionnement des connexions neuronales chargées du langage numérique.
Les différents symptômes de la dyscalculie
Si votre enfant n’est pas bon en mathématiques, cela ne signifie pas forcément qu’il est dyscalculique. On parle de dyscalculie lorsqu’il y a une incapacité à assimiler les activités numériques et les calculs, dans le cas où il n’existe pas de déficience intellectuelle ou mentale. Une personne dyscalculique peut se montrer brillante dans tout exercice qui n’implique pas de calcul.
N’hésitez pas à en parler à votre médecin, si vous constatez que votre enfant présente de réelles difficultés entre l’âge de 3 et 6 ans c’est-à-dire à l’école maternelle pour :
- Compter avec ou sans ses doigts jusqu’à 30 ;
- Lire et écrire des nombres courants ;
- Comparer les nombres (supérieur, inférieur…) ;
- Effectuer des opérations arithmétiques avec de petits nombres (addition, soustraction…) ;
- Se repérer et s’orienter dans l’espace (intérieur / extérieur).
Si votre enfant a des difficultés entre l’âge de 6 et 8 ans pour :
- Lire et écrire des nombres de 0 à 100 ;
- Faire des calculs mentaux ;
- Comprendre les termes mathématiques de base : somme, différence, etc.
- Résoudre des problèmes ;
- Lire l’heure.
Les facteurs qui expliquent ce trouble de l’apprentissage
Pour expliquer la dyscalculie, plusieurs hypothèses pourraient être avancées, notamment le facteur héréditaire, mais aussi le facteur neurobiologique. En effet, la dyscalculie aurait pour cause des dysfonctionnements au niveau de la structure et/ou du fonctionnement des aires corticales qui correspondent à la zone du cerveau d’où partent et arrivent de nombreuses fibres nerveuses. Enfin, certains facteurs environnementaux pourraient intervenir dans la dyscalculie, particulièrement chez les enfants ayant souffert d’un syndrome d’alcoolisation fœtale (exposition à l’alcool durant la grossesse) ou en cas de naissance prématurée.
Les conséquences sur la vie scolaire
Dès la maternelle, la dyscalculie à l’école pose une large quantité de problèmes. L’enseignant peut repérer très tôt les difficultés de l’élève, notamment dans l’application des exercices académiques ou des tâches pratiques (problèmes, calculs mathématiques, etc.). Impossible pour ces enfants de faire des calculs ou de résoudre des problèmes, car les informations n’ont pas de sens pour eux et ils ne les retiennent pas. Ces enfants se retrouvent donc généralement en situation d’échec scolaire, surtout dans le cas où ils cumulent les troubles dys. Un accompagnement individuel et personnalisé sera généralement nécessaire, voire – dans des cas plus sévères – une scolarisation dans une classe pour l’inclusion scolaire (CLIS).
L’astuce en plus
Pour aider votre enfant à progresser, n’hésitez pas à mettre en place de petits jeux arithmétiques simples et concrets. Par exemple, vous pouvez lui demander de ranger ses jouets par ordre de grandeur, de mesurer les quantités pendant que vous faites la cuisine, ou encore de lire les prix au supermarché. Soyez toujours positif et encourageant.
Quels spécialistes faut-il consulter ?
Si vous avez remarqué certains symptômes de la dyscalculie chez votre enfant, vous devez en parler à votre médecin, ou l’emmener chez un orthophoniste ou encore chez un neuropsychologue. Pour poser un diagnostic et évaluer ce trouble du développement, votre enfant pourra réaliser des examens dans un centre d’évaluation neuropsychologique et d’orientation pédagogique (CENOP).
Les spécialistes chercheront à mesurer le potentiel intellectuel, mais aussi les capacités d’attention et de mémorisation, le raisonnement, le langage, puis les capacités dans le domaine de l’arithmétique et des mathématiques de votre enfant.
Les solutions et les traitements de la dyscalculie
Avant tout, il faut être conscient qu’on ne guérit pas entièrement d’une dyscalculie. En revanche, grâce à un diagnostic précis et une prise en charge par plusieurs spécialistes, il est possible d’alléger les symptômes, et d’aider l’enfant à vivre avec son handicap. Il faudra pour cela réaliser une rééducation orthophonique dès son plus jeune âge. L’orthophoniste pourra proposer une méthode d’apprentissage personnalisée. Un accompagnement complémentaire par un psychomotricien pourra aussi s’avérer pertinent. À l’école, une prise en charge individuelle en classe par un auxiliaire de vie scolaire (AVS) sera envisageable.
Et, pour avoir l’esprit tranquille afin de vous focaliser sur l’accompagnement de votre enfant, n’oubliez pas de souscrire à une assurance scolaire et extrascolaire. La couverture parfaite pour faire face à tous les petits tracas du quotidien.