Lorsqu’on est jeune, que l’on perçoit son premier salaire, on a toujours tendance à vouloir dépenser. Pourtant, épargner est certainement la meilleure option possible, surtout si vous envisagez une stabilité financière rapide. Comment faire ? Voici quelques conseils pour commencer à créer du patrimoine dès 25 ans.
Pourquoi commencer à épargner tôt ?
Durant la crise sanitaire du Covid-19, les Français ont beaucoup épargné. Cependant, avec l’inflation, le budget des foyers a été mis à mal, contraignant certains à puiser dans leurs économies. L’épargne existe sous diverses formes et permet de prévoir l’avenir et surtout les imprévus. D’ailleurs, les Français sont champions dans cette catégorie, puisqu’ils sont 73 % à épargner tous les mois pour faire face aux coups durs, selon une étude Odaxa.
Plus vous commencerez à épargner tôt et plus votre enveloppe budgétaire sera importante. D’autre part, en sacrifiant quelques loisirs ou petits plaisirs en étant jeune, vous aurez l’opportunité d’acquérir un bien immobilier par exemple. Cela vous permettra ainsi de profiter pleinement dès 45-50 ans et surtout d’avoir moins de frais au moment de la retraite. D’autre part, cela aidera aussi vos enfants par la suite, grâce à la transmission de patrimoine.
Quoi qu’il en soit, une épargne judicieuse fait aussi « des petits » sous forme d’intérêts. En somme, cela vous offre l’opportunité de constituer un avenir financier solide. Mais encore faut-il savoir piloter son argent pour le faire fructifier de la meilleure des façons !
La gestion du budget : la clé de la réussite
Entre 20 et 25 ans, afin de constituer une stabilité financière solide, il est recommandé d’avoir au moins 3 mois de salaire de côté. Ainsi, pour réussir sa stabilité financière dès 25 ans, il faut actionner deux leviers.
Mettre de l’argent de côté
Bien sûr, si vous êtes encore dans les études, épargner est un exercice complexe. Il faudra donc attendre d’entrer dans la vie active et percevoir vos premiers salaires. Cependant, vous pouvez aussi travailler pendant vos vacances et réaliser des économies avec vos revenus saisonniers.
Dans l’idéal, il faudrait pouvoir mettre de côté 45 % de son salaire pour constituer une épargne solide. C’est un exercice plutôt simple pour ceux qui vivent toujours chez leurs parents, mais très compliqué pour les jeunes autonomes.
Bon à savoir
Contracter un crédit étudiant peut sembler être une bonne opportunité, mais doit être mûrement réfléchi. En effet, si l’idée est séduisante pour beaucoup de jeunes, un grand nombre pourrait s’en abstenir. Pensez qu’il faudra rembourser votre dette dès votre entrée dans la vie active, ce qui constitue un handicap de taille pour construire votre stabilité financière.
Budgétiser ses dépenses avec le système des enveloppes
C’est une tendance sur les réseaux sociaux : des influenceurs vous indiquent comment épargner et éviter les achats compulsifs. L’idée est de retirer votre argent en début de mois et de diviser votre budget dans des enveloppes à thèmes (nourriture, loyer, soins, etc.). Ainsi, vous disposez de l’argent physique dans vos différentes enveloppes et percevez mieux vos dépenses ainsi que vos économies.
À la fin du mois, il suffit de récupérer ce qu’il reste dans chacune des enveloppes, puis de placer ce reliquat dans une enveloppe « économies » pour pouvoir en profiter plus tard ou placer cet argent.
Quelle est l’épargne idéale à avoir entre 20 et 25 ans pour une meilleure stabilité ?

Entre 20 et 25 ans, c’est l’âge où l’on préfère dépenser son argent plutôt que de le placer. Pourtant, c’est dans cette tranche d’âge qu’il est le plus judicieux d’épargner. Pour ce faire, il faut gérer son budget de façon astucieuse. Le but étant de mettre un peu d’argent de côté tous les mois, même si cette somme est dérisoire.
Mais quel produit d’épargne favoriser ? Le Livret A est le grand favori des jeunes. Gratuit, il permet de placer sans risque jusqu’à 20 000 euros avec un taux d’intérêt à 2,4 % depuis le 1er février 2025. L’argent reste disponible en cas de problème. D’autres types de placements un peu plus spécifiques, mais qui sont tout aussi intéressants, comme :
- le Livret d’Epargne Durable et Solidaire (LDDS) qui offre un taux d’intérêt de 2,4% avec un plafond fixé à 12 000 euros, les versements et retraits sont libres ;
- le Compte Epargne Logement (CEL) qui permet de mettre de l’argent de côté en vue d’acquérir son logement ;
- Les assurances vie, mais dont l’épargne n’est pas disponible immédiatement, sans compter qu’il existe un risque sur ces types de placements.
En réalisant des économies vous produisez trois types d’épargnes distinctes.
L’épargne de précaution
Celle-ci est aussi connue sous le nom « d’épargne disponible », car l’argent reste à votre disposition. Elle constitue l’argent mis de côté pour les coups durs (problèmes de santé, perte d’emploi, etc.).
L’épargne flexible
Ce type d’épargne permet d’anticiper certains projets sur le moyen terme, sans avoir à contracter un crédit par exemple. Elle est notamment utile si vous envisagez d’acheter un nouveau véhicule, si vous souhaitez acheter votre résidence principale, financer les études des enfants, prévoir un beau voyage en famille, etc.
L’épargne bloquée
Enfin, l’épargne bloquée est celle que vous préparez pour le long terme. Ce sont les fonds nécessaires qui vous permettront de profiter à la retraite. Il existe aujourd’hui le fameux Plan d’Épargne Retraite (PER) pour épargner jusqu’à votre retraite.
Qu’en est-il de l’investissement immobilier ?
Rares sont les jeunes de 25 ans pouvant accéder à la propriété. Il y a deux raisons à cela. La première concerne les études qui durent plus longtemps et l’entrée dans la vie active qui est d’autant plus retardée. Ainsi, l’âge moyen d’entrée dans la vie active est de 21 ans en France. Bien sûr, il s’agit d’une moyenne ! Certains y entrent plus tôt et d’autres plus tard. Ainsi, pour un grand nombre de jeunes de 20 ans, investir dans l’immobilier est très difficile.
La seconde raison est le côté frileux des banques à prêter à des jeunes actifs, puisque bien souvent leurs salaires restent peu élevés et donc, la capacité de remboursement d’un prêt immobilier est incertaine. D’autant plus que le type de contrat joue un rôle prépondérant : un CDI est quasiment obligatoire pour emprunter, même si aujourd’hui, les banques savent très bien que les jeunes ne restent pas toujours en poste très longtemps. Cependant, il existe des assurances de maintien de salaire pour combler les pertes.
Cependant, si vous entrez dans un schéma classique : fin d’études et emploi en CDI, vous pouvez donc prétendre à investir dans la pierre, qui est encore l’un des meilleurs investissements pour construire une stabilité financière solide sur le long terme. Bien sûr, cela doit également être calculé, car plusieurs coûts supplémentaires viennent s’ajouter en plus du remboursement de crédit, comme l’assurance multirisques habitation ou encore la taxe foncière.