Tout savoir sur les allergies hivernales

Par Carrefour Assurance | Publié le 28 Décembre 2024 | Modifié le 17 Janvier 2025

Les allergies sont des pathologies que l’on peut développer à n’importe quel moment de l’année. Certaines sont saisonnières, comme celles liées au pollen, d’autres plus constantes. Mais alors, à quoi fait référence le terme d’allergie hivernale ? Nous vous expliquons tout dans cet article.

Allergie hivernale : de quoi parle-t-on ? 

Force est de constater qu’en hiver, il y a très peu, voire pas de pollen, pour engendrer des allergies conséquentes. Pour autant, des personnes ont le nez qui coule, les yeux qui grattent et éternuent comme si elles étaient en présence de pollens.

En réalité, celles-ci sont causées par la pollution intérieure. D’ailleurs, il est impropre de les qualifier d’allergies hivernales, car elles peuvent survenir à n’importe quel moment de l’année. Seulement, en hiver, les maisons sont moins bien aérées et parfois même insuffisamment chauffées. Ainsi, les éléments responsables des allergies ne sont pas éliminés et restent présents dans l’air intérieur.

 

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Bon à savoir 

Certains arbres commencent à polliniser en hiver ! Voilà pourquoi certaines personnes restent allergiques aux pollens en hiver. Dans le sud de la France, c’est en décembre que le cyprès émet ses premiers pollens. Dès le mois de février, c’est au tour du peuplier, de l’aulne, du noisetier, du bouleau et du frêne.


Les principales causes des allergies hivernales 

Tout d’abord, il convient de rappeler ce qu’est une allergie. Il s’agit d’une réaction disproportionnée du système immunitaire envers un élément qu’il considère comme dangereux (allergène). Les anticorps produits en surnombre vont alors entraîner les symptômes bien connus de l’allergie.

L’hiver est la seule saison de l’année où l’on n’ouvre pas ou peu ses fenêtres pour faire aérer les habitations. Cela engendre alors une pollution de l’air intérieur, causée par divers éléments, comme :

  • les odeurs (cuisine, tabac, etc.) ;
  • les émanations toxiques (meubles et revêtements, peintures, etc.) ;
  • la poussière ;
  • les microbes et bactéries ;
  • les poils d’animaux de compagnie ;
  • les acariens ;
  • la moisissure ;
  • l’humidité ;
  • certaines plantes d’intérieur ;
  • les composés irritants (produits ménagers, bois de chauffage, etc.) ;
  • etc.

Comment traiter une allergie hivernale ?

Les symptômes des allergies hivernales sont identiques à ceux des virus hivernaux (nez qui coule, gorge qui gratte, yeux qui pleurent, etc.). Si vous constatez que les symptômes perdurent en dépit des traitements, ou qu’ils s’arrêtent lorsque vous êtes sur votre lieu de travail par exemple (ou à l’école) et qu’ils reprennent quand vous rentrez chez vous, il n’y a plus de doute : c’est bel et bien une allergie hivernale.

Prenez rendez-vous avec votre médecin traitant qui vous enverra vers un allergologue. Vous réaliserez des tests afin de savoir quels sont les éléments auxquels vous êtes allergique. En fonction, un traitement vous sera administré. En règle générale, ils ne servent qu’à bloquer ou limiter les symptômes

La seule façon de se débarrasser d’une allergie est de suivre un traitement de désensibilisation. Mais cette méthode est longue et coûteuse. À noter que votre complémentaire peut rembourser toute ou partie de ce traitement.


Les allergies hivernales et comment y palier 

malade avec la climatisation

Nez qui coule, gorge qui gratte, éternuements, les allergies hivernales sont parfois difficiles à différencier d’un simple rhume ou d’une rhinite. Pourtant, il est important de bien les identifier afin de les traiter convenablement.


Les allergies aux poils d’animaux 

Ce type d’allergies peut faire couler le nez et les yeux. Ces derniers peuvent aussi devenir rouges et gratter énormément. Quelques sujets ont aussi des démangeaisons sur le corps. À noter que si les poils de chats et de chiens sont principalement pointés du doigt, ce ne sont pas les seuls éléments allergènes ! Les plumes, les griffes, la salive et les excréments des animaux le sont tout autant.

Pensez donc à aérer au moins 10 minutes par jour, même en hiver. Passez régulièrement l’aspirateur, y compris sur les canapés et les lits si vos animaux y montent. Bien sûr, l’idéal est qu’ils aient leur propre panier pour dormir.

Les allergies aux acariens 

C’est simple, à part en altitude, les acariens sont partout. Ils adorent se nourrir des desquamations de peaux, voilà pourquoi ils apprécient tout particulièrement les recoins poussiéreux et les lits. Invisibles à l’œil nu, ils font partie de la famille des arachnides, comme les araignées ! Les symptômes des allergies aux acariens sont respiratoires. Les sujets éprouvent des difficultés à respirer correctement et ont l’impression d’avoir le nez bouché en permanence.

Il est conseillé d’aérer le logement et notamment les chambres 10 minutes par jour en ouvrant le lit. Celui-ci ne doit être fait qu’une fois les fenêtres refermées. Pour les personnes très sensibles, vous pouvez aussi passer l’aspirateur régulièrement sur le lit. Choisir des coussins et couettes anti acariens est aussi un bon moyen de limiter les allergies. Évitez à tout prix la moquette et les tapis qui favorisent la prolifération des acariens dans les logements.

Les allergies à la moisissure 

C’est bien connu : un logement mal chauffé ou mal isolé en hiver favorise l’apparition d’humidité. Dans les logements, outre le froid, elle se caractérise par la prolifération de champignons qui peuvent apparaître sur les murs, les sols et parfois même, sur les meubles et le linge. Ils sont microscopiques au début et donc imperceptibles. Mais rapidement, des taches noires ou verdâtres peuvent apparaître. Les allergies à la moisissure entraînent souvent des infections respiratoires très graves, notamment chez les enfants et les personnes fragiles. Le logement est alors considéré comme insalubre.

Pour éviter l’apparition de moisissures chez soi, il faut chauffer convenablement. Une température de 19 à 20 degrés est suffisante. Il faut aussi renouveler l’air intérieur chaque jour en ouvrant les fenêtres pendant 10 minutes le matin. Pensez aussi à chauffer ou ouvrir la salle de bains qui est la première pièce à être touchée par l’humidité et donc, les champignons.

Si le mal est déjà fait, nettoyez les surfaces infectées à l’aide d’un désinfectant naturel (pas de javel qui est encore plus allergène pour les voies respiratoires). Lorsque le support est propre, vous pouvez appliquer un produit anti-moisissure afin de prévenir la réapparition des champignons. Et si vraiment votre intérieur est trop humide, installez des déshumidificateurs dans les pièces concernées.

L’allergie aux Composés Organiques Volatils (COV)

Bien moins connus, ces allergènes sont pourtant responsables de nombreuses allergies. Les Composés Organiques Volatils, plus connus sous leur acronyme COV sont des émanations libérées par plusieurs éléments :

  • les produits chimiques quotidiens (produits ménagers, lessive, désodorisants d’intérieur, bougies parfumées, etc.) ;
  • les peintures murales ;
  • les particules chimiques d’éléments de construction (placo, etc.);
  • les émanations de combustibles (feu de cheminée, etc.) ;
  • les émanations de revêtements de meubles, de décorations, etc. ;
  • le tabac ;
  • les plantes d’intérieur ;
  • etc.

L’allergie aux COV peut être différente selon les personnes, mais en général, elle touche le système respiratoire. Dans certains cas, elle peut aussi engendrer des démangeaisons et des plaques de boutons, notamment lorsque les peaux sensibles sont en contact direct avec l’élément allergisant (revêtement d’un canapé neuf par exemple).

Pour éviter les allergies aux COV, il faut aérer le logement 10 minutes par jour, y compris en hiver. Cela permet de renouveler l’air intérieur et donc d’améliorer sa qualité. Ensuite, il est important de faire attention aux produits que l’on utilise pour le ménage. Favorisez toujours des produits écologiques et naturels comme le savon noir, le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude par exemple. Fuyez les produits qui sentent bon, car ils sont souvent bourrés d’éléments chimiques toxiques et nocifs pour la santé.

Enfin, attention aussi aux meubles que vous achetez (les finitions laquées et peintes notamment), aux textures de canapés et coussins. Les peintures murales doivent être naturelles (notifiées A ou A+), quant aux sols, évitez tout ce qui est plastique (lino, stratifié, etc.) qui libèrent bien souvent des produits chimiques dans l’air intérieur. Également, lorsque vous devez acheter une plante d’intérieur, vérifiez qu’elle ne soit pas source d’allergies pour les personnes fragiles !
 

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