En France, le secteur des transports génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre. La mobilité a besoin d’être repensée ! Vélo, NVEI, covoiturage, voiture électrique ou encore transports en commun constituent des modes de déplacements alternatifs moins polluants, et plus respectueux de l’environnement. Ces formes de mobilité durable, soutenues par l’État, nécessitent toutefois un changement des habitudes des Français. Vous hésitez à vous mettre au vert pour vos trajets ? Les bonnes raisons d’embrasser l’écomobilité ne manquent pas ! Zoom sur les solutions bas-carbone pour vous déplacer autrement.
Les trois piliers de la mobilité durable
La mobilité durable, également appelée écomobilité ou mobilité verte, reprend et adapte les trois piliers du développement durable.
Le concept s’articule ainsi autour de :
- L’aspect environnemental, en opérant une transition écologique et énergétique de la mobilité pour limiter les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
- La dimension sociale, en favorisant l’essor d’une mobilité inclusive ou solidaire qui répond aux besoins de chacun et gomme les inégalités, aussi bien en milieux urbains qu’en zones rurales.
- La sphère économique, en développant de nouveaux services de mobilité financièrement accessibles, et en contribuant à la création d’emplois dans le secteur des transports et de la logistique.
La mobilité durable tente donc de répondre au défi suivant : réduire l’impact environnemental des déplacements sur le territoire français, tout en assurant l’accès à la mobilité pour tous.
Quelles sont les alternatives à la mobilité durable ?
Moyen de locomotion préféré des Français, la voiture thermique (essence ou diesel) présente toutefois un bilan carbone élevé, et participe au réchauffement climatique. En effet, la combustion du carburant dans le moteur libère du dioxyde de carbone (CO2) lors de la conduite. Sans compter la dégradation de la qualité de l’air, les nuisances sonores, et l’encombrement des routes !
Heureusement, des modes de déplacements plus propres existent pour vous rendre au travail, faire les courses, déposer les enfants à l’école, voyager…
Vous pouvez vous tourner vers les solutions de mobilité alternative suivantes :
-La mobilité active, qui repose sur l’activité physique : la marche à pied et la bicyclette restent des incontournables pour les petites et moyennes distances. C’est bon pour la planète, et pour la santé !
- La mobilité électrique, soit tous les engins de déplacement utilisant l’électricité comme énergie : voitures électriques ou hybrides rechargeables, vélos à assistance électrique, et NVEI.
- La mobilité partagée, qui mutualise les moyens de transports classiquement individuels : covoiturage, autopartage, location de vélos en libre-service, etc.
- La mobilité collective, via les transports en commun : bus, métro, train, tramway, etc.
En outre, la mobilité intelligente fleurit dans les villes, par exemple avec les vélostations connectées que l’on trouve parfois aux abords des gares.
Le saviez-vous ? Le terme NVEI désigne les "nouveaux véhicules électriques individuels". Ces engins de déplacement personnel motorisés regroupent les trottinettes électriques, les hoverboards, les monoroues, ou encore les gyropodes. Une assurance NVEI est obligatoire pour les conduire en toute légalité sur les voies françaises. |
Les avantages avantages de la mobilité durable
La mobilité douce présente de nombreux atouts :
- Une diminution de la pollution de l’air,
- Une réduction des bruits générés par les véhicules à moteur,
- Une baisse de la demande énergétique,
- Un effet positif sur la santé avec la marche à pied, le vélo, la trottinette mécanique ou encore les rollers,
- Un gain de temps en évitant les embouteillages en voiture,
- Une plus grande liberté de mouvement, notamment grâce aux NVEI et aux modes de locomotion disponibles en libre-service.
Avec, le plus souvent, des économies à la clé !
Les principaux freins à l’écomobilité
Si la mobilité durable s’accompagne de son lot d’avantages, certains aspects peuvent ralentir son développement dans nos régions. En effet, la transition vers des modes de transport doux exige une véritable réflexion de la part des communes. Le but est d’engager une politique d’aménagement et de gestion du territoire propice à la mobilité responsable (piétonnisation, multiplication des pistes cyclables, optimisation de l’offre de stationnement, installation de bornes de recharge…).
L’info en plus
Le développement d’infrastructures de recharge dans les rues pour les véhicules électriques fait partie des mesures les plus attendues par les Français en matière de mobilité verte, selon Statista.
Par ailleurs, il est important de prendre en compte l’intégralité du cycle de vie des moyens de locomotion lorsqu’on parle de mobilité. Par exemple, l’impact environnemental des NVEI n’est pas neutre, même si ces véhicules ne polluent pas lorsqu’ils sont utilisés. En effet, leur fabrication implique l’extraction de métaux rares pour la production des batteries, consomme beaucoup d’énergie, et génère des émissions de gaz à effet de serre. La question du recyclage est également à étudier.
Autres enjeux : l’offre doit rester attractive sur le plan tarifaire pour les usagers, et accessible à tous en conciliant mobilités urbaine et rurale.
Malgré ces inconvénients, la mobilité verte demeure un défi bénéfique et une priorité essentielle face à l’urgence environnementale et sociétale.
Les aides de l’État pour encourager la mobilité durable
Adoptée fin 2019, la loi d’orientation des mobilités (LOM) vise à faciliter les déplacements du quotidien, ainsi qu’à rendre les transports plus propres et moins chers. La promotion de la mobilité durable est au cœur de la législation. Ainsi, l’État distribue plusieurs aides pour inciter les citoyens à se déplacer de façon plus écologique.
Les aides à l’achat d’un vélo
L’acquisition d’un vélo neuf traditionnel, c’est-à-dire sans pédalage assisté, donne accès à un coup de pouce financier de 150 € jusqu’à la fin de l’année 2023. Le bonus peut aller jusqu’à 400 € si le vélo est à assistance électrique (VAE). Pour en profiter, votre revenu fiscal par part doit être inférieur ou égal à 6 358 €. L’éligibilité s’étend également aux personnes en situation de handicap, qui peuvent obtenir jusqu’à 2 000 € d’aides pour un vélo cargo aménagé.
Bon à savoir
Vous troquez votre vieille voiture contre un VAE ? Dans ce cas, vous avez peut-être le droit à une prime à la conversion. Renseignez-vous.
Une prime pour se lancer dans le covoiturage
Depuis janvier 2023, les primoconducteurs qui s’engagent dans le covoiturage pour couvrir de courtes distances ont droit à une prime de 100 €.
Les transports en commun en partie remboursés
Exceptionnellement, en 2023, les employeurs peuvent rembourser aux salariés jusqu’à 75 % du prix de leur abonnement de bus, métro, tram, train ou service public de location de vélo. En temps normal, seule la moitié du forfait doit être obligatoirement prise en charge.
La prime à la conversion et le bonus écologique pour les voitures récentes
Si vous envoyez votre ancien véhicule polluant à la casse pour acheter une voiture neuve ou d’occasion, vous pouvez prétendre à la prime à la conversion. Son montant peut atteindre 4 000 € pour une automobile thermique neuve ou d’occasion, et grimper jusqu’à 6 000 € pour un véhicule électrique ou à hydrogène.
Quant au bonus écologique, il concerne uniquement les achats ou locations d’autos électriques ou à hydrogène, qu’elles soient neuves ou non. Selon vos revenus, vous pouvez toucher jusqu’à 7 000 €.
Le forfait mobilités durables
Né en mai 2020, le forfait mobilités durables (FMD) est un outil de soutien financier destiné aux personnes travaillant dans les secteurs privé et public. Ainsi, les salariés peuvent bénéficier d’une prise en charge des frais de transport domicile-travail par leur employeur, à concurrence de 800 € par an. Pour les agents de la fonction publique, le FMD annuel peut s’élever à 300 €, selon le nombre de déplacements. L’indemnité forfaitaire est exonérée d’impôts et de cotisations sociales.